24/10/2002 Trois jeunes gens, âgés de 16 à 20 ans (un mineur, deux majeurs), ont reconnu avoir assassiné François Chenu, 30 ans, dont le corps avait été retrouvé dans un plan d'eau du parc Léo-Lagrange de Reims le 14 septembre dernier. Le mois dernier, les associations s'étaient mobilisées pour dénoncer l'homophobie de ce crime et les dangers courus par les personnes fréquentant le parc, lieu de drague connu. La famille de la victime avait tenté de relativiser, mettant en garde contre "toute tentative de récupération". Force est de reconnaître aujourd'hui la motivation homophobe des agresseurs qui auraient déclaré à la police être venus "casser de l'arabe et du pédé". Mercredi 23 octobre, les trois jeunes ont été mis en examen pour assassinat, les parents du mineur pour vol et destruction de preuve. Le garçon avait emporté le portefeuille et le téléphone portable de la victime; ses parents ont détruit le portefeuille et utilisé le portable jusqu'à leur arrestation. Selon Olivier Nostry, administrateur de l'association gay et lesbienne rémoise Ex Æquo, les agresseurs sont "étiquetés extrême droite mais pas encartés". Olivier Nostry se dit soulagé ("Honnêtement, je n'y croyais plus") et considère que le travail avec le commissariat s'est plutôt bien passé. Mais, précise-t-il, "nous sommes aussi très en colère: ce qu'on craignait le plus s'est concrétisé." Dans un communiqué, le président d'Ex Æquo, Rémy Cruz, rappelle que "l'homophobie par les actes et par les paroles reste, hélas, bien présente dans la société française". L'association, qui réclame une fois de plus l'inscription d'urgence d'un projet de loi de pénalisation de l'homophobie à l'ordre du jour de la prochaine session parlementaire, s'apprête à "prendre contact avec tous les députés et les sénateurs de la région Champagne-Ardenne pour leur demander leur soutien dans ce nécessaire projet de loi." |
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