23/05/2012 «L'homophobie renforce la pauvreté», expliquent les organisateurs de la Journée mondiale contre l'homophobie et la transphobie, qui a lieu ce jeudi 17 mai. Ils racontent aussi leur rencontre avec François Hollande... «Le calcul est simple», a expliqué Louis-Georges Tin, le fondateur de la Journée mondiale contre l'homophobie et la transphobie (parfois appelée IDAHO pour sa version anglophone: «International Day Against HOmophobia»). «Comme l'OnuSida le répète souvent, l'homophobie renforce le sida. Or, le sida renforce la pauvreté, celle des personnes comme celle des Etats. Donc, l'homophobie renforce la pauvreté. Au niveau des entreprises, un climat homophobe empêche un salarié LGBT de révéler tout son potentiel.» Ces arguments économiques donnent le point de départ de l'édition 2012 de l'Idaho, et seront détaillés lors du prochain colloque sur «le coût de l'homophobie» à l'OCDE*. «Nous voulons poser la question économique de l'homophobie, et de son prix non seulement pour les victimes mais pour la société toute entière. Il faut que les politiques comprennent qu'il y a un intérêt économique à lutter contre les discriminations et violences subies par les gays, lesbiennes et transsexuels. Cela permettra d'écrire, je l'espère, une nouvelle page du militantisme LGBT, avec d'autres interlocuteurs et de nouveaux arguments», a déclaré aujourd'hui le militant, lors de la conférence de presse de lancement du 17 mai 2012. Education, religions, dépénalisation… Mais le Comité IDAHO travaille sur de nombreux angles «d'attaque», dévoilés cet après-midi: une campagne sur le thème de l'Education, suite de l'Idaho 2007, fera l'objet elle aussi d'un colloque – cette fois dès ce mercredi 16 mai, au siège parisien de l'Unesco**. La campagne Religions assure quant à elle la suite de la Journée 2009 et s'attache à lutter contre les thérapies de «guérison» de l'homosexualité. Louis-Georges Tin et Alexandre Marcel, vice-président du Comité Idaho France, ont également raconté leur entrevue avec François Hollande, le 10 mai, alors que celui-ci venait d'être élu mais n'avait pas encore été intronisé président de la République. Après avoir fait le siège de son quartier général, les deux militants ont pu brièvement s'entretenir avec lui (photo ci-dessus). «Il a une humanité fantastique et il nous a expliqué que l'homophobie était un problème qui lui tenait à cœur», raconte Alexandre Marcel. Hollande «en parlera» à Obama C'était l'occasion pour le Comité Idaho de lui demander de se mobiliser pour obtenir une résolution à l'ONU pour la dépénalisation universelle de l'homosexualité, quatre ans après la déclaration historique initiée par la France autour de Rama Yade. «Pour cette action, il faut agir avant la fin du mandat de Barack Obama, en novembre, car s'il n'est pas réélu son prédécesseur ne nous aidera certainement pas», explique Louis-Georges Tin, conscient du soutien déterminant qu'apporteraient les Etats-Unis. «François Hollande nous a dit qu'il parlerait de ce sujet avec le président américain lorsqu'il le rencontrera, dans quelques jours», se réjouit-il. La 8e Journée contre l'homophobie et la transphobie, jeudi 17 mai, «aura lieu dans plus de 70 pays et devrait toucher 200 millions de personnes à travers le monde», annonce le Comité Idaho. En France, plus de 200 manifestations dans 40 villes sont prévues. Plus d'info sur le nouveau site francophone de l'Idaho. Regardez une vidéo du lancement de l'opération: |
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