30/06/2012 Entre hymne à la liberté et revendication militante contre l'homophobie, cet immense rendez-vous annuel s'est tenu samedi dans la capitale allemande. Le récit de notre envoyé spécial. Ils étaient plus de 700.000, selon les organisateurs, rassemblés samedi dans les rues de Berlin pour fêter le 34e Christopher Street Day. Quarante chars, de la musique, des confettis mais aussi des banderoles et des revendications... La lesbian & gay pride berlinoise, qui porte le nom de la rue new-yorkaise où ont eu lieu les premiers combats pour la visibilité des LGBT en 1969, n'oublie pas qu'elle est aussi une marche militante. «Protester» «Aussi longtemps qu'il y aura des discriminations envers les homosexuels dans la société, il faudra sortir dans les rues pour protester» a martelé Klaus Wowereit, le maire ouvertement gay de Berlin. L'élu, qui ouvrait la marche, a notamment rappelé que des gays et des lesbiennes étaient toujours victimes d'attaques homophobes en Allemagne. De son côté, le député Vert Volker Beck a exigé du gouvernement allemand un alignement complet des droits entre le mariage et l'union civile qui existe dans le pays. Klaus Wowereit était accompagné d'autres personnalités politiques et notamment des ambassadeurs du Royaume-Uni et des Etats-Unis pour ouvrir le cortège, dont le char officiel était sponsorisé par la compagnie aérienne visiblement très friendly Lufthansa, et bien escorté par quatre stewards vêtus pour la circonstance (ci-dessus). La parade s'est ensuite mise en mouvement, depuis le quartier de Kreutzberg en direction du Reichstag et du parc du Tiergarten. Actualité obligée, la Russie a cristallisé sur elle toutes les protestations. Les LGBT berlinois comptaient bien dénoncer haut et fort la loi «anti-propagande homosexuelle» récemment votée à Saint-Pétersbourg, et qui pourrait faire tache d'huile dans tout le pays. Aux abords de l'ambassade russe, la marche s'arrête et un happening s'organise. «Vous entrez en zone russe» indique un panneau sur le modèle de ceux qui étaient plantés dans la ville, lorsqu'elle était coupé en deux par le mur. «Pas de propagande homo!» Sur une scène, après un hymne à la tolérance (ci-dessus), des militants russes rappellent la situation et remercient les marcheurs: «Nous sommes là pour dire que nous n'avons pas peur de Poutine, et nous espérons qu'un jour il y aura une gay pride comme celle-ci en Russie, avec des milliers de personnes pour fêter cela ensemble!» Festival Après quelques coups de canons chargés aux confettis, la marche a repris sa route pour s'achever quelques dizaines de minutes plus tard aux abords de l'immense festival installé à l'arrière de la porte de Brandebourg, avec paillotes à perte de vue et deux scènes musicales. Le Christopher Street Day de Berlin ouvrait la saison des prides allemandes. Pour les amateurs, rendez-vous à Cologne le 8 juillet, à Munich le 14, à Frankfort le 21, à Stuttgart le 28, ou encore le 4 août à Hambourg. Entre hymne à la liberté et revendication militante contre l'homophobie, cet immense rendez-vous annuel s'est tenu samedi dans la capitale allemande. Le récit de notre envoyé spécial. Ils étaient plus de 700.000, selon les organisateurs, rassemblés samedi dans les rues de Berlin pour fêter le 34e Christopher Street Day. Quarante chars, de la musique, des confettis mais aussi des banderoles et des revendications... La lesbian & gay pride berlinoise, qui porte le nom de la rue new-yorkaise où ont eu lieu les premiers combats pour la visibilité des LGBT en 1969, n'oublie pas qu'elle est aussi une marche militante. «Protester» «Aussi longtemps qu'il y aura des discriminations envers les homosexuels dans la société, il faudra sortir dans les rues pour protester» a martelé Klaus Wowereit, le maire ouvertement gay de Berlin. L'élu, qui ouvrait la marche, a notamment rappelé que des gays et des lesbiennes étaient toujours victimes d'attaques homophobes en Allemagne. De son côté, le député Vert Volker Beck a exigé du gouvernement allemand un alignement complet des droits entre le mariage et l'union civile qui existe dans le pays. Klaus Wowereit était accompagné d'autres personnalités politiques et notamment des ambassadeurs du Royaume-Uni et des Etats-Unis pour ouvrir le cortège, dont le char officiel était sponsorisé par la compagnie aérienne visiblement très friendly Lufthansa, et bien escorté par quatre stewards vêtus pour la circonstance (ci-dessus). La parade s'est ensuite mise en mouvement, depuis le quartier de Kreutzberg en direction du Reichstag et du parc du Tiergarten. Actualité obligée, la Russie a cristallisé sur elle toutes les protestations. Les LGBT berlinois comptaient bien dénoncer haut et fort la loi «anti-propagande homosexuelle» récemment votée à Saint-Pétersbourg, et qui pourrait faire tache d'huile dans tout le pays. Aux abords de l'ambassade russe, la marche s'arrête et un happening s'organise. «Vous entrez en zone russe» indique un panneau sur le modèle de ceux qui étaient plantés dans la ville, lorsqu'elle était coupé en deux par le mur. «Pas de propagande homo!» Sur une scène, après un hymne à la tolérance (ci-dessus), des militants russes rappellent la situation et remercient les marcheurs: «Nous sommes là pour dire que nous n'avons pas peur de Poutine, et nous espérons qu'un jour il y aura une gay pride comme celle-ci en Russie, avec des milliers de personnes pour fêter cela ensemble!» Festival Après quelques coups de canons chargés aux confettis, la marche a repris sa route pour s'achever quelques dizaines de minutes plus tard aux abords de l'immense festival installé à l'arrière de la porte de Brandebourg, avec paillotes à perte de vue et deux scènes musicales. Le Christopher Street Day de Berlin ouvrait la saison des prides allemandes. Pour les amateurs, rendez-vous à Cologne le 8 juillet, à Munich le 14, à Frankfort le 21, à Stuttgart le 28, ou encore le 4 août à Hambourg. |
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