10/12/2002 Hier, mercredi 20 novembre, le ministre de la Justice, Dominique Perben, a proposé devant l'Assemblée nationale d'introduire dans une prochaine loi "l'obligation d'un test VIH" pour les personnes reconnues coupables d'agressions sexuelles. Deux députés UMP, Alain Marsaud et Michel Voisin, avaient déposé la veille une proposition de loi allant dans le même sens. Il s'agirait d'effectuer un prélèvement sanguin sur l'auteur d'un viol dans le vague but de "protéger la victime". Pour l'Ordre des médecins, qui ne s'appuie sur aucun argument scientifique ni médical, cette proposition est "tout à fait logique". Dans un communiqué, Act Up-Paris s'élève violemment contre ce projet de loi. L'association estime qu'"il ne s'agit ni plus ni moins que de criminaliser la séropositivité. En effet, si la séropositivité du violeur était établie, celle-ci pourrait servir d'argumentaire pour aggraver sa peine. Cette loi aurait immanquablement pour conséquence perverse l'instauration d'un délit de contamination par le VIH." Et Act Up-Paris de conclure : "Après les usager(e)s de drogues, les prostitué(e)s et les étranger(e)s, le gouvernement continue à pratiquer la politique du bouc-émissaire en s'attaquant aux séropositif/ves, reprenant encore ainsi une idée chère au Front National." |
Source : Têtu |
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