11/07/2012 La convention générale de l'Eglise américaine épiscopalienne a décidé, lundi, de lever les barrières symboliques interdisant aux trans d’accéder à la prêtrise. Lundi, l’Eglise épiscopalienne a fait un grand pas: elle a officiellement permis l’ordination des trans. La branche américaine de la Communion anglicane est la première dénomination de cette envergure (environ 1,9 million d’Américains sont épiscopaliens) à passer ce cap. La convention générale, réunie à Indianapolis, a amendé ses lois pour que «personne ne se voit nier le droit ou l’accès à l’égalité dans la vie, la pratique religieuse ou la conduite des affaires de l’Eglise à cause de son orientation sexuelle, l’expression ou l’identité de son genre». Large majorité Certains ministres transgenres avaient déjà été ordonnés, mais aucun texte n’officialisait encore ce droit. Dans un communiqué, l’Eglise a expliqué que «cette décision se base sur nos efforts de compréhension et de respect de la dignité des personnes transgenres, transsexuels et toute autre dénominations qui différeraient des normes majoritaires de la société. L’identité de genre et son expression ne devraient pas être des raisons pour interdire le ministère». La mesure a été adoptée par une large majorité, et beaucoup se réjouissent de ce dénouement. «Cette affirmation claire de l’Eglise nous emplit de joie, elle prouve son respect des personnes transgenres qu’elles soient ordonnées ou laïques», s’est réjoui TransEpiscopal, une organisation transgenre. Mais tout n’est pas gagné, selon le révérend Susan Russel, car le «sexisme et l’homophobie» sont encore bien présents dans l’Eglise. Bientôt un rite pour les mariages homos Tous ne sont d’ailleurs pas satisfaits de cette décision : «Qui a permis à moins de 0,5% de la population de dire à nos paroisses ce qu’elles peuvent faire ou ne pas faire? Je me sens trahie», s’est énervée A.S. Haley du mouvement StandFirminFaith.com. Mais si l’Eglise épiscopalienne a permis l’accès à la prêtrise aux trans et homos, chaque diocèse reste libre de choisir s’il veut ou non les employer. Ce caractère non obligatoire était indispensable pour éviter une nouvelle division de l’Eglise épiscopalienne. Il y a quelques années, quand elle a entériné l’ordination des gays, lesbiennes et bi, un large groupe avait fait scission pour créer l’Eglise anglicane d’Amérique du Nord. La convention générale, qui se réunit jusqu’à demain, est aussi en passe d’adopter un projet de liturgie pour les mariages entre personnes du même sexe. Certaines unions étaient déjà célébrées, mais beaucoup estimaient qu’un rite codifié serait une reconnaissance explicite de ces unions par l’Eglise toute entière. |
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