18/07/2012 La Gay Pride ne passe pas au Cameroun. Une association locale, le Rassemblement de la jeunesse camerounaise (RJC), propose d'organiser une journée de lutte contre l'homosexualité. Le 21 août pourrait devenir au Cameroun la journée de la lutte contre l'homosexualité. C'est en tout cas ce que propose le Rassemblement de la jeunesse camerounaise (RJC), une association franchement hostile à l'avancée des droits des LGBT dans le pays. «Mafia gay» Selon le site Afrik.com, qui a révélé l'information, la date choisie ferait référence au 21 août 2006. Ce jour-là, le corps de Narcisse Olivier Djomo Pokam - étudiant camerounais de 31 ans - est retrouvé au pied d'un grand hôtel de Yaoundé, défenestré du huitième étage. Des traces de sévices constatées sur les parties génitales et l'anus de la victime favorisent alors la rumeur qui évoque une «mafia gay», à l'origine du meurtre. C'est en tout cas l'argument repris par le RJC pour motiver sa proposition de journée contre l'homosexualité. Selon Afrik.com, le bureau directeur de l'association justifie cette décision «au vu de la loi de la République du Cameroun, de la sainte bible, de la nécessité de préserver l'espèce humaine, des atteintes graves faites à l'humanité, à nos traditions, (...) le viol et le meurtre du jeune Djomo Pokam violé, sodomisé et assassiné par défenestration depuis le huitième étage par les homosexuels au Hilton Hôtel de Yaoundé le 21 Aout 2006.» A terme, le RJC souhaite que cette journée de lutte contre l'homosexualité ne se limite pas simplement au Cameroun, mais s'étende également à tous les pays et se pérennise. «Le débat est clos» Le président du RCJ, Sismondi Barlev Bidjocka (photo), également journaliste, s'est récemment montré encore plus violent sur le plateau de l'émission Recto/Verso organisée par la chaîne Vox Africa. Au cours de l'émission, il a ainsi ouvertement revendiqué son homophobie en affirmant que «le débat sur l'homosexualité est clos» parce qu'il ne peut y avoir «d'issue favorable qui tienne pour l'homosexualité.» Et d'ajouter que l'homosexualité est une «identité criminelle, meurtrière» et même «un crime contre l'humanité» parce qu'elle viserait à «l'extinction humaine.» L'homosexualité reste illégale au Cameroun. La loi punit les personnes - convaincues ou soupçonnées - d'avoir eu un rapport sexuel avec une personne du même sexe, à une peine de prison de six mois à cinq ans et à une forte amende. Regardez l'extrait de l'émission Recto/Verso, diffusé sur Vox Africa: |
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