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Rome: J-1 avant Mister Gay Europe, Rémy Fréjaville se confie | 14/08/2012 INTERVIEW. Les plus beaux gays d'Europe s'affronteront samedi soir, pour la finale du concours Mister Gay Europe. On prend le pouls de la compétition avec notre Mister Gay national. Réunis à Rome, les 18 représentants plus beaux gays d'Europe ont été présentés hier au public italien. Entre passages devant le jury et promenades italiennes, et en attendant la finale de samedi soir, nous avons souhaité savoir comment Rémy Fréjaville, Mister Gay 2012 de Têtu.com et par conséquent notre représentant national, aborde la compétition. TÊTU: Comment te sens-tu, à moins de deux jours de la finale? Rémy Fréjaville: Je me sens bien, très bien. J’essaie de ne pas trop y penser pour ne pas stresser, car ça fait trois mois que je prépare consciencieusement l’événement. Et puis on s’éclate. Comme à Johannesburg, les autres candidats sont excellents, on fait plein de choses ensemble, donc je suis à la fois stressé et heureux de vivre cette expérience. Tu dis ne pas trop vouloir y penser, tu serais très déçu si tu ne gagnais pas? Il y a beaucoup d’attentes autour de moi parce que je suis arrivé 3e à Mister Gay Monde, et j’étais premier parmi les européens donc forcément aux yeux des autres candidats et des organisateurs, ça fait de moi un des favoris. Evidemment, j’ai aussi envie de gagner, donc j’essaie de profiter pour ne pas être déçu. Tu as passé une des épreuves majeures jeudi, l’entretien avec le jury. Comment ça s’est passé? J’ai eu droit à la question classique, pourquoi je suis là et pourquoi je devrais être choisi pour le titre de Mister Gay Europe. Et ça s’est très bien passé parce que j’avais potassé, et c’est spontané, je dis ce que je pense. Mais j’ai l’impression qu’ils me connaissent déjà, depuis Mister Gay Monde, où mon entretien s’était très bien passé, du coup celui-ci n’a pas duré longtemps. À la fin ils m’ont demandé si moi j’avais une question à leur poser. Je leur ai demandé si on pouvait être optimiste au point d’imaginer un concours avec réellement un candidat pour chaque pays. Et à mon avis on n’est pas près d’en arriver là. Cette année on devait être 21 et on se retrouve à 18 car certains ont quitté la compétition. On sait que le candidat irlandais a dû rentrer parce que sa mère a des soucis de santé, mais le candidat du Danemark, lui, est parti parce qu’il ne se sentait pas à l’aise. C’est dommage, il aurait dû se décider avant, il a pris la place de quelqu’un. Et pour revenir au jury, qu’est-ce que tu leur as répondu? Après avoir été élu Mister Gay sur Têtu.com, j’ai été contacté directement par le comité de Mister Gay Monde et Mister Gay Europe, pour représenter la France. Donc j’ai dit au jury que si j’avais été choisi, c’est parce que selon le comité je pouvais être un bon représentant de la France. Je parle couramment espagnol et anglais, d’ailleurs les élections se font en anglais. Donc c’est eux qui m’ont «trouvé», et je pense qu’ils ne se sont pas trompés dans la mesure où je suis arrivé 3e à Mister Gay Monde. «Il faut lutter pour nos droits, chacun à son niveau. Il faut s’assumer, être fier de ce qu’on est.» Tu penses que tu as eu de la chance ou que tu l’as mérité? J’ai énormément de chance, parce que le début de l’aventure c’est l’élection Mister Gay sur TÊTU, je suis tombé sur l’annonce par hasard, en me promenant sur le site. Je n’en avais parlé à personne! Ensuite, ça s’est enchaîné. Et j’ai commencé à vraiment potasser, donc pour Mister Gay Monde, oui, je peux dire que j’ai mérité d’arriver 3e, je savais quelle personne ils recherchaient, et je suis très impliqué dans la lutte contre l’homophobie, je voudrais devenir une image pour la communauté homosexuelle. C’est une forme d’activisme ce concours pour toi? Oui complètement. C’est devenu un activisme quand à Johannesburg j’ai rencontré Mister Gay Ethiopie qui ne pouvait pas rentrer dans son pays sous peine d’emprisonnement, ou Mister Gay Namibie qui s’était fait taper dessus. Je me suis dit, il faut lutter pour nos droits, chacun à son niveau. Il faut s’assumer, être fier de ce qu’on est. Est-ce que tu as l’impression d’être différent aujourd’hui, à la veille de l’élection Mister Gay Europe, par rapport à celui que tu étais en arrivant à Mister Gay Monde? Oui parce que ça m’a ouvert les yeux sur la condition des homosexuels dans le monde, ça m’a donné envie de lutter. C’est pour ça que je voudrais vraiment être élu Mister Gay Europe, pour aller dans ce sens, si je pouvais aider ne serait-ce qu’une ou deux personnes ou aider les homophobes à comprendre qu’on est des gens normaux. Moi, je ne suis que le voisin d’à côté. |
Source : Par Charlie Vandekerkhove pour Têtu.com
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