14/08/2012 Au lendemain de la cérémonie de clôture des Jeux olympiques de Londres, on compte les médailles: ils étaient 23 athlètes ouvertement homosexuels à participer, ils sont 10 à repartir avec des médailles. L'heure du bilan des JO 2012 est arrivée, et ce n’est pas un moment que la communauté gay doit craindre. Sur les 23 athlètes ouvertement homosexuels, dix ont remporté des médailles en équipe ou en individuel, dont quatre médailles d’or. Comme le dit le magazine de sport SB Nation, si ces athlètes avaient formé une équipe, «Team Gay», elle serait arrivée 31e au classement final, et 21e si on ne compte que les médailles d’or. Le compte est vite fait: près de la moitié de ces athlètes a remporté une médaille, 43% exactement, précise le magazine. C'est proportionnellement plus que Team USA, première du classement avec 104 médailles, où seuls 34% des athlètes ont gagné des breloques. Matthew Mitcham, seul homme à repartir sans médailles Selon le magazine, l’argument selon lequel certains athlètes refusent de sortir du placard parce que cela pourrait affecter leur performance «ne tient plus, il a été rendu caduc par ces Jeux». Megan Rapinoe (photo, à gauche), la footballeuse américaine qui a fait son coming out il y a quelques mois, a déclaré qu'avoir révélé son homosexualité «a levé un poids» de ses épaules. «Je joue beaucoup mieux qu'avant. Je crois que j'arrive juste à me faire plaisir et je suis heureuse». Autre argument contre cette idée reçue selon Qnews: l'équipe de hockey néerlandaise, composée de quatre joueuses ouvertement lesbiennes, Marilyn Agliotti, Carlien Dirkse van den Heuvel, Kim Lammers, and Maartje Paumen, est elle aussi sortie avec la médaille d'or. Il y évidemment plus de femmes qui repartent avec des médailles parce que sur les 23, elles étaient 20 femmes et seulement trois hommes. Ils ne sont que deux à repartir avec une breloque, l’or pour le Britannique Carl Hester (photo, à droite) et le bronze pour le Néerlandais Edward Gal, tous deux en équitation. Le grand absent de ce palmarès est le plongeur australien Matthew Mitcham. Ce week-end, il s’est arrêté en demi finale, et n’a pas pu défendre son titre olympique obtenu à Pékin. Il avait pourtant promis de plonger tout nu s’il remportait l’or cette année encore! Selon le plongeur, son corps est fatigué. Après plusieurs blessures, l’impact avec l’eau depuis un plongeon de 10 mètres qui se fait à environ 60 km/h est de plus en plus dur à supporter. Encouragements «Avant d’aller à Londres, j’avais presque décidé que ce seraient mes derniers Jeux olympiques. Mais dès que je suis arrivé, j’ai rebattu les cartes», a-t-il confié au Sydney Morning Herald. Le plongeur de 24 ans ne va donc pas raccrocher son maillot, il compte se spécialiser dans le plongeon avec tremplin, moins agressif. «Cela prendra du temps pour que mes cuisses deviennent aussi grosses que celles de He Chong (plongeur chinois, NDLR)». Il n’y avait que onze athlètes ouvertement homosexuels à Pékin, il en avait donc 23 cette année. On peut espérer, pour les Jeux de Rio de Janeiro 2016, que beaucoup plus d’athlètes auront le courage et la liberté d’assumer leur identité sexuelle. Ils ne peuvent qu’être encouragés à le faire avec le palmarès de «Team Gay 2012». |
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