14/08/2012 Paul Ryan, choisi par l'adversaire de Barack Obama pour apparaître avec lui lors de l'élection présidentielle, est un chouchou du «Tea Party». Ses positions sur les droits LGBT sont donc conformes à la ligne du Parti républicain. L'impatience grandissait: Mitt Romney a enfin tranché ce week-end. Son colistier sera le représentant du 1er district du Wisconsin Paul Ryan, 42 ans, membre de la jeune garde du parti républicain. Un homme connu pour son orthodoxie budgétaire – il a proposé de privatiser la sécurité sociale américaine et de mettre un terme au financement fédéral des systèmes publics de protection sociale pour les seniors et les pauvres – mais un peu moins pour ses positions sur les droits des LGBT. Zéro pointé Et ses réalisations en la matière sont peu reluisantes. Contre le mariage entre personnes de même sexe. Contre la fin de «Don’t Ask Don’t Tell», la loi qui a instauré le tabou gay dans l’armée. Contre l’adoption par les couples homosexuels et contre la loi Matthew Shepard qui interdit les crimes de haine sur la base du genre et de l’identité sexuelle: Paul Ryan a tout du parfait conservateur. «Le mariage n’est pas seulement un accord entre deux individus. Son futur ne devrait pas dépendre de juges ni des autorités locales», a-t-il notamment déclaré après avoir voté en faveur d’une révision de la Constitution américaine qui aurait interdit toute union entre personnes de même sexe. Ces prises de position lui ont valu un «0» pendant deux mandatures consécutives de la part du lobby pro-LGBT Human Rights Campaign, qui note les parlementaires en fonction de leurs votes sur des lois relatives aux homos. Lors de la dernière notation, pour 2007-2009, il s’est hissé au 10 sur 100 pour avoir soutenu l'ENDA (Employment Non-Discrimination Act), la loi de 2007 qui interdit toute discrimination sur la base de l’orientation sexuelle. C'est le seul texte pro-LGBT que ce chouchou du Tea Party aurait soutenu depuis son élection en 1998. «Les votes de Ryan au Congrès et ses déclarations montrent qu’il ne soutient pas la dignité pour les LGBT américains», affirme le groupe dans un communiqué. Les républicains homos satisfaits Et si les groupes antigays saluent sans surprise le choix de Paul Ryan, ce vote sur l'ENDA satisfait aussi les républicains homos. «Sa volonté de voter (pour ce texte) et d’engager des discussions avec les Log Cabin Republicans montre qu'il est un décideur politique juste, affirme R. Clarke Cooper, directeur des Log Cabin Republicans, cette association de républicains pro-LGBT. Tous les républicains peuvent être très excités par ce choix.» Une autre association d'homos conservateurs, GoProud, a également salué le choix de Mitt Romney: «Comme tous les Américains, les gays et les lesbiennes de ce pays sont concernés par les montagnes grandissantes de dette fédérale, estime son directeur Jimmy LaSalvia. La prospérité future de tous les Américains, quelle que soit leur orientation sexuelle, est en jeu si nous ne faisons rien aujourd’hui». |
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