25/08/2012 Il y a un mois, Charlie Rogers avait été retrouvée avec des insultes lesbophobes gravés sur le corps et racontait s'être fait agressée par trois hommes. La mobilisation avait été forte pour la soutenir. Aujourd'hui, la police l'accuse d'avoir menti. En juillet dernier, elle avait ému l’ensemble de la communauté LGBT en dénonçant ce qu’elle prétendait être un «crime de haine» clairement lesbophobe. Les murs de son appartement de Lincoln, dans le Nebraska aux Etats-Unis, avaient été tagués d’un «We found u dyke» («On t'a trouvée, gouine»), son corps étaient couverts de blessures et des insultes avaient été gravées sur son ventre et ses bras. Elle accusait alors trois hommes de s’être introduits chez elle, de l’avoir déshabillée, ligotée puis agressée. La police apporte des preuves Un mois s’est écoulé, durant lequel la police a enquêté et accuse maintenant la jeune femme de 33 ans d’avoir tout mis en scène. Charlie Rogers, c’est son nom, nie toujours en bloc devant les différentes preuves apportées par la police. Les enquêteurs s’étonnent par exemple que les gants qui auraient servis aux agresseurs, retrouvés sur le sol le jour même, ne contiennent que des traces d’ADN féminin, dont la plupart appartiennent à la victime. Lesdits gants ainsi que le cutter et les liens prétendument utilisés pour immobiliser et maltraiter la jeune femme ce jour-là auraient d’ailleurs, toujours selon la police, été achetés peu de temps auparavant par… la jeune femme elle-même. En outre, aucune trace de lutte n’aurait été retrouvée dans le salon de Charlie Rogers, où elle dit avoir été attaquée, pas plus que de sang dans son lit, où elle explique avoir été scarifiée. Il n’en faut pas plus à un expert médico-légal du FBI pour conclure que la jeune lesbienne s’est elle-même coupée… ou qu’elle a délibérément laissé quelqu’un le faire. «Je serai un catalyseur» Enfin, la police pointe du doigt un post Facebook rédigé par Charlie Rogers quatre jours avant les faits. Un message qui peut en effet la trahir et dans lequel on peut aussi voir une explication à ses actes: «Peut-être suis-je trop idéaliste, mais je crois dur comme fer qu’on peut rendre les choses meilleures pour tout le monde. Je serai un catalyseur. Je ferai ce qu’il faut pour. Je le ferai. Regardez-moi.» La communauté LGBT de la ville de Lincoln et alentours s’était rapidement mobilisée en l’honneur de Charlie Rogers il y a un mois. Le soir de la prétendue agression, une veillée avait réuni plus de 500 personnes. Plus de 1.800 dollars avaient également été récoltés, qui lui ont depuis été versés. Beth Rigatuso, présidente de l’asso Heartland Pride à l’origine de toute cette mobilisation, a été sous le choc quand elle a appris la nouvelle. Elle espère pouvoir récupérer les dons faits à Charlie «pour créer un fond qui servira à soutenir les victimes de violences homophobes». |
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