04/09/2012 Mylène Farmer l’avait dit dans un anglais balbutiant: «You could kill a life with words», mais une université du Michighan a donné un vernis scientifique à cette sentence. Il y a quelques jours, elle a publié dans le Journal of American College une étude sur l’impact réel de l’expression «That's so gay» sur la santé des jeunes gays, lesbiennes et bisexuelles. Cette expression se traduit par «ça craint» ou «c’est nul», mais l’emploi du terme «gay» ajouterait une lourdeur personnelle à la critique. Selon l’étude effectuée sur 144 lesbiennes, gays ou bi de 18 à 25 ans, les étudiants de la communauté qui entendraient souvent cette expression auraient plus tendance à souffrir «de maux de tête» et de «problèmes d’appétit ou alimentaire». «Entendre cela, donne l’impression qu’être gay est un problème», explique Michael Woodford, co-auteur de l’étude et professeur de Sciences sociales. «Les étudiants de cette minorité sexuelle peuvent vraiment avoir l'impression d'être exclus au sein même de leur campus en entendant cette phrase». Et apparemment, les «That’s so gay» se lancent à tous les coins de couloirs. Environ la moitié des sondés ont avoué avoir entendu cette expression au moins dix fois dans les 12 derniers mois. Pour Michael Woodford, il suffirait d’un peu de prévention pour que ces détresses infligées soient évitées: «le personnel et l’université doit comprendre que l’utilisation d’un tel langage peut faire beaucoup de mal aux étudiants. Avec de la chance, ils auront des initiatives qui permettront d’éliminer ces mots du campus». Le problème, selon certains, c’est que beaucoup ne font pas le lien entre «gay» et le fait d’être homosexuel. Une excuse qui, pour beaucoup d’autres ne tient pas, surtout depuis la controverse autour de la chanson de Katy Perry «You’re so gay », qui se traduit clairement pas «tu es tellement nul». |
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