17/10/2012 REPORTAGE. Cet hiver aura lieu la deuxième édition de ce festival gay et lesbien de la capitale islandaise. L'idéal pour s'amuser tout en découvrant les richesses naturelles de cette île-république incroyable. ifficile de trouver un pays aussi étonnant que l'Islande. Pays hyper moderne mais reculé, peu peuplé à cheval entre l'Europe et l'Amérique (on peut même aller observer la séparation des deux plaques tectoniques!), il n'a de cesse de nous faire rêver. Et aussi de nous intriguer, pour comprendre à quel point ce désert de glace peut être aussi gay-friendly. Sa Première ministre, Jóhanna Sigurdardóttir, était la première chef de gouvernement ouvertement homo au monde, le maire de sa capitale, Reykjavik, participe à la gay pride avec un sac à main… Et sa population d'à peine 300.000 habitants nous a offert au moins deux icônes de la musique actuelle: Björk et le chanteur gay de Sigur Rós, Jónsi… Mais par où commencer pour percer le mystère islandais? Déjà fort d'une gay pride très populaire durant l'été, le pays a inauguré cette année un festival pour permettre aux touristes du monde entier de profiter en quelques jours des merveilles de la nature et du meilleur de la culture LGBT du pays. C'est le festival Rainbow Reykjavik, dont la seconde édition aura lieu cet hiver*. Un programme de quatre jours pour découvrir le meilleur de ce que ce pays peut offrir aux touristes gays et lesbiens… on en sait quelque chose: nous avions la chance de participer à la première édition! Avec, dès l'arrivée à l'aéroport, la découverte de l'un des luxes les plus naturels pour les Islandais: un grand bain dans l'eau naturellement chauffée par le sous-sol volcanique de l'île. Et tant qu'à faire, autant en profiter dans l'un des spas les plus connus au monde: le Blue Lagoon, où l'on peut prendre un verre dans l'eau turquoise et se tartiner soi-même des masques d'algue et le fameux traitement local à base de gel de silice. Le tout sous le seul regard des monts enneigés… Par contraste, les nuits de Rejkavik nous ramènent rapidement dans la civilisation la plus familière. Ville ultra gay-friendly, la capitale garde une population équivalente à celle de Nancy: il ne faut pas s'attendre à y trouver beaucoup d'établissements gays. Mais le Trúnó & Barbara, le sympathique point de rendez-vous des homos de la ville, rassemble tout le monde, du bear à la crevette. Ce petit monde ira danser au club pour garçons Strákaklúbburinn okkar – un nom qui, c'est une coïncidence, correspond au bruit que font nos dents en se rendant en pleine nuit entre les deux établissements. Mais n'ayez crainte, les Islandais, qui ont le sens du contact, sauront vous réchauffer ! Le jour, la température remonte suffisamment pour profiter de la ville. Mais il nous faut se frotter les yeux pour se rendre compte que cette maison au centre-ville, guère plus grande qu'un châlet savoyard, est bien le bureau de Jóhanna Sigurdardóttir! Et si c'est le Matignon local, on imagine le changement d'échelle étonnant de ce pays-paquebot. C'est le genre de surprise que nous fait découvrir notre guide lors de la visite guidée du Reykjavic homo. De la prison où était reclus le seul gay emprisonné de toute l'histoire du pays au Samtökin 78, centre LGBT qui arbore ses couleurs arc-en-ciel en pleine rue, on a de quoi méditer sur le chemin parcouru par la ville. Autre sujet de méditation, s'il en est: un ensemble de godemichés en argent. C'est en fait le trophée du musée phallologique islandais flambant neuf de Reykjavik. Probablement unique, le lieu est, comme son nom l'indique, exclusivement consacré au pénis des mammifères. Du cochon à la baleine, du taureau au rat: le sexe masculin n'aura plus aucun secret pour vous! Ni celui de l'équipe islandaise de handball: c'est en effet à ses joueurs qu'appartiennent les imposants penis dressés que l'on peut y contempler. Et c'est parce que l'équipe a obtenu la médaille d'argent aux Jeux olympiques de Pékin que ces admirables membres ont été moulés dans ce métal. Mais, non, on ne sait pas précisément à quel visage associer quel phallus… Autre merveille de la nature immanquable: le site de Geysir, celui-là même qui a donné son nom aux geysers, ces immenses projections d'eau chaude qui jaillit par intermittence. Surréaliste, hors de ce monde, la vue rend humble devant les prodiges de la nature. Une réflexion que l'on se fait souvent en Islande – et le programme prévu par Rainbow Reykjavik n'omet pas de faire profiter des ressources naturelles incroyables de la région, comme les spectaculaires chutes de Gullfoss, qui s'étendent sur des dizaines de mètres. En plus, l'hiver est aussi le moment où l'on peut espérer contempler, de nuit, des aurores bauréales dans le ciel glacé. Mais il faut aussi de la chance pour en observer, ce qui nous a manqué dans le périple 2012. Peut-être les visiteurs de l'an prochain auront-il plus de chance. Des vikings qui s'embrassent? C'est la vision qui nous a été offerte par une soirée célébrant cette tranche du passé de l'Islande, longtemps colonisée par les Norvégiens. Autre spécialité locale, moins attirante celle-ci: le hákarl, cette chair de requin fermenté à la forte odeur (repoussante) d'ammoniac. Comme on ne vit qu'une fois, on y a goûté… et on confirme que cela ne nous arrivera plus. Jamais. N'oublions pas non plus la soirée concert au Harpa, la nouvelle salle ultrabranchée de Reykjavik, le jacuzzi en plein air ou la découverte d'une cuisine locale bien plus sympathique que la chair de requin. Et on peut assurer que le programme de ces quatre jours est assez complet pour découvrir l'Islande à fond. Et assez court pour donner une envie: celle d'y revenir. |
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