03/11/2012 En amont de ce projet de documentaire sur l'homosexualité à Cuba - dont TÊTU est partenaire -, nous avons posé trois questions à son co-réalisateur, Gregory Szeps. Je ne suis pas macho! C'est le titre du nouveau projet de documentaire de Magda Wodecka et Gregory Szeps. Forts de leur précédent film sur la capitale cubaine, et des personnes qu'ils y ont rencontré, les deux documentaristes souhaitent repartir sur l'île des caraïbes pour filmer l'évolution rapide des mentalités sur les droits LGBT. Des camps de «rééducation» des années 60 au changement de sexe gratuit, comment la société cubaine vit-elle ces changements? Gregory Szeps évoque sa démarche. TÊTU: Pourquoi avoir choisi Cuba pour traiter de l'homosexualité? Gregory Szeps: Depuis notre premier documentaire à Cuba, Magda Wodecka et moi sommes tombés amoureux du pays. C'est aussi pendant le tournage de ce premier film que nous avons rencontré Yanuci, le fil rouge de Je ne suis pas un macho. La vie de cet homosexuel, transformiste à ses heures au cabaret Las Vegas de la Havane et ancien prostitué, nous a servi de point de départ pour tenter de faire le constat de l'évolution de la perception des LGBT à Cuba, à travers différents portraits d'homos, de trans, d'activistes... L'évolution des mentalités est-elle plus perceptible là bas? C'est la même qu'en France ou ailleurs. Simplement, l'arrivée de la Raul Castro au pouvoir et l'implication de sa femme, puis de sa fille dans le militantisme LGBT a accéléré les processus sociaux. Mariela Castro a permis les opérations de changements de sexe gratuitement et tente actuellement de faire passer une loi sur le mariage. L'évolution est rapide, mais les mentalités ont-elles vraiment changé? C'est ce que nous voulons savoir. C'était important pour vous de traiter ce sujet? Cela fait un an que l'on travaille dessus, c'est dire l'importance du sujet pour nous. Nous sommes entourés par des personnes LGBT, et confrontés aux problèmes d'intégration auxquels ils sont confrontés. Pour ce documentaire, il s'agira d'éviter les clichés, les confusions qui sont souvent opérées à ce sujet, tout en rendant le propos narratif, intéressant. On ne veut pas rentrer dans le piège de la politique: le film sera social, perceptif, humain. Si vous souhaitez soutenir ce projet, vous pouvez aider à son financement en faisant des dons de 1 à 300 euros, sur le site Kiss Kiss Bank Bank. |
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