07/11/2012 Le Conseil français du Culte Musulman a réaffirmé aujourd'hui son opposition au mariage et à l'adoption pour tous les couples, en rappelant toutefois que des règles religieuses ne peuvent être opposées au projet de loi. Les règles religieuses ne peuvent être opposées au projet de loi du gouvernement sur le mariage pour tous, a estimé aujourd'hui le Conseil français du culte musulman (CFCM) en soulignant cependant que le mariage des personnes de même sexe est «non conforme» à l'islam. «Compte tenu du principe de laïcité qui tient compte de la diversité et de la pluralité des religions et des convictions au sein de notre société, nous sommes conscients que les règles et les normes d'une religion ne peuvent être mises en avant pour s'opposer ou se soustraire aux normes et aux règles de la République qui s'appliquent à tous », affirme son président Mohammed Moussaoui (ci-dessus) dans un communiqué. Pas de mariage mais pas d'homophobie Mais, souligne M. Moussaoui dans ce qu'il présente comme la contribution du CFCM au débat, «la non-conformité du mariage homosexuel avec les principes de la jurisprudence musulmane fait l'unanimité au sein de toutes les écoles juridiques musulmanes». Pour le CFCM, le mariage est un «pacte entre un homme et une femme» qui «crée une relation de filiation réelle et structurante non seulement de la relation de l'individu avec ses ascendants et ses descendants, mais également de sa relation avec les autres membres de la société». «Le mariage, selon la religion musulmane, est un pacte fondé sur le consentement mutuel en vue d'établir une union légale et durable entre un homme et une femme», insiste M. Moussaoui en condamant toutefois «tout acte homophobe». «Nous réaffirmons notre condamnation totale de toute forme d'atteinte qui viserait une personne en raison de ses opinions, de son appartenance religieuse ou de son orientation sexuelle», écrit-il. Rien de neuf sur l'adoption Par ailleurs, M. Moussaoui a exprimé les réserves du CFCM sur l'adoption pour tous les couples: «L'adoption est un moyen pour alléger la souffrance d'un enfant abandonné tout en préservant sa filiation réelle et non un moyen de satisfaire un projet ou un désir parental de personnes adultes en créant entre eux et l'enfant une filiation fictive», estime M. Moussaoui. «Le fait que deux personnes de même sexe puissent déployer tous les moyens pour donner à un enfant de l'amour et de l'affection, ne peut être un argument pour relativiser une donnée anthropologique et psychologique fondamentale qu'est le besoin d'un enfant d'avoir une filiation réelle issue d'une mère et d'un père», a-t-il ajouté. |
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