23/01/2013 Le Royaume se modernise. Un député voudrait rendre la loi de succession au trône plus gay-friendly et compte déposer un amendement au Parlement qui va dans ce sens... Et si le futur enfant de Kate et William était homosexuel? C’est une question qu’il n’est plus indécent de poser dans l’Angleterre d’aujourd’hui, un parlementaire a donc décidé de le faire. Paul Flynn, un député travailliste (gauche), compte déposer un amendement à la loi de succession au parlement. Il veut que les enfants qu’un roi ou une reine aurait par insémination artificielle ou mère porteuse puissent accéder au trône, même s’ils ne sont pas les descendants naturels du monarque. Né au sein d’un mariage Seule condition: l’enfant doit être né au sein d’un partenariat civil ou d'un mariage – si le mariage des homos est ouvert au Royaume-Uni. Une obligation en forme de modernisation: le souverain pourrait très officiellement se marier ou contracter une union civile. Le conjoint deviendrait alors consort, au même titre qu’un conjoint hétérosexuel. L’Angleterre a déjà eu des souverains dont l'homosexualité est plus ou moins certaine: Henry II ou encore James I, mais ils ont tous dû se marier et produire des héritiers. Cette obligation serait donc terminée. Si cet amendement est adopté et la loi votée, le monarque pourra être ouvertement homosexuel. Des embuches sur la route de l’amendement Mais changer la loi ne sera pas chose aisée. «Une grand partie de la mystique de la Monarchie est due aux liens du sang», avoue Paul Flynn. Faire accepter qu’un enfant naisse de père ou de mère inconnue ou, en tout cas, n’appartenant pas à la famille royale, sera difficile. Si le souverain préfère adopter, l’enfant ne pourra a priori pas accéder au trône. Les lois actuelles prévoient l’adoption mais interdisent la succession, et Pink News doute que Paul Flynn ait prévu de changer cela dans son amendement. Selon le média britannique, l’amendement pourrait être adopté par les travaillistes et les libéraux-démocrates (centres) et une partie des conservateurs. Mais même si la loi sort du parlement, la reine devra encore donner son assentiment royal. Or, selon l’activiste Peter Tatchell, elle n’a jamais, durant son long règne, daigné évoquer l’homosexualité. De plus, le monarque anglais étant aussi le chef de l’Eglise anglicane, clairement opposée au mariage entre personnes de même sexe, la question est délicate. Enfin, 16 Etats du Commonwealth devraient aussi accepter cette loi puisque la reine d’Angleterre est aussi leur souverain. |
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