13/11/2013 En 2012, le maire de Sète avait invoqué son expérience de médecin gynécologue et parlé d'accouchements de «gays femelles». En octobre 2012, le maire UMP de Sète, François Commeinhes, avait fait part de son refus de marier des couples de même sexe, prétextant que cette idée «un peu absurde» n'apportait «qu'une couverture sociale». Homophobe? Loin de là selon l'élu, qui avait alors ajouté avoir beaucoup «d'amis gays» et qu'en tant que médecin gynécologue, il avait eu l'occasion «d'accoucher des gays femelles.» Après pareille sortie, François Commenheis aurait pu s'arrêter là, mais face à des journalistes, il avait commencé par présenter «[ses] regrets à l'ensemble des personnes [qu'il avait] pu heurter en utilisant des termes un peu abrupts» avant de déclarer: «En tant que médecin et dans la bouche du gynécologue que je suis, il est bien évident que les mots "mâle" et "femelle" n'ont aucune connotation discriminatoire. Bien au contraire, le terme de "femelle" est pour moi synonyme de reproduction.» «LE TERME "FEMELLE" S'APPLIQUE ESSENTIELLEMENT AU MONDE ANIMAL» Suite à ces propos, l'Association des familles homoparentales (ADFH) a saisi le Conseil de l'Ordre des médecins pour poursuivre le maire et professionnel de santé pour ses déclarations offensantes. Co-président de l'association, Alexandre Urwicz soutenait que les mots employés par le maire allaient à l'encontre des articles 2, 3, 7, 19, 20 et 31 du code de déontologie médicale, et que le terme «femelle» «ne respecte pas la personne, encore moins sa dignité». Le 20 septembre dernier, la décision a été rendue par la Chambre disciplinaire de première instance de l'ordre des médecins du Languedoc-Roussillon: «Le terme "femelle" s’applique essentiellement au monde animal et (…) s’agissant d’une personne du sexe féminin, il revêt un caractère discriminatoire ne respectant pas la personne ni sa dignité, (…) par ses propos tenus en public le Dr Commeinhes a commis un manquement aux dispositions du code de la santé publique dont il sera fait une juste appréciation en lui infligeant la sanction du blâme.» François Commeinhes a aussi écopé d'une peine d'inéligibilité aux fonctions ordinales du Conseil de l'Ordre des médecins, et devra régler les frais de l'aide juridique à l'ADFH, qui s'élèvent à 35 euros. Le médecin a fait appel de cette décision. Pour mémoire, les propos de François Commeinhes ont désignés déclaration homophobe de l'année sur Yagg, ex-aequo avec une sortie de Benoît XVI. |
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