19/02/2014 La question d'une reconnaissance légale des couples de même sexe semble à nouveau s'éloigner en Italie alors que le nouveau premier ministre désigné discute de son programme de gouvernement avec la droite berlusconienne qui s'y oppose farouchement. Matteo Renzi, chef du centre gauche, qui a été chargé lundi de former un gouvernement italien va devoir s'appuyer sur une coalition droite-gauche, une majorité similaire à celle de son prédécesseur Enrico Letta, qui a démissionné vendredi après seulement dix mois aux commandes du pays. Matteo Renzi doit entamer des consultations mardi avec les autres partis politiques pour vérifier qu'il a bien une majorité au Parlement, avant de retourner au Quirinal pour présenter son gouvernement puis soumettre son programme au Parlement pour un vote de confiance. Parmi les réformes à entreprendre figure la question des unions civiles, une réforme qu'attendent les couples de même sexe et que son son prédécésseur n'a pas eu le temps d'aborder alors que la communauté LGBT avait placé d'importants espoirs en lui. Mais Matteo Renzi, qui rencontre déjà des difficultés dans la composition de son équipe se heurte déjà aux exigences de son allié le Nouveau centre droit (NCD) d'Angelino Alfano, ex-dauphin de Silvio Berlusconi, qui s'oppose fermement à cette réforme. "Nous sommes tout simplement indispensables pour la naissance de ce gouvernement", a souligné Alfano, qui fédère 30 élus au Sénat, chambre où la majorité sera particulièrement exigüe. Il refuse par avance des projets trop à gauche à ses yeux comme les unions civiles gays qui risquent donc de faire les frais d'un compromis programmatique. Pippo Civati un des anciens compagnons de route de Renzi dans sa campagne pour "rottamare" (mettre à la casse), les vieux caciques du PD, a quant à lui menacé de ne pas voter la confiance au gouvernement, réclamant un coup de barre à gauche. Il avait été un des seuls à critiquer l'éviction brutale d'Enrico Letta. Pippo Civati emmènerait dans son sillage une dizaine de parlementaires dont le vote sera crucial le jour J. L'horizon semble bien bouché pour faire passer une réforme pourtant indispensable pour les homosexuels et qui fait de l'Italie une quasi exception en Europe sur ce sujet. |
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