31/03/2003 L’association Reims Liberté Gaie souhaite poursuivre en justice un homme soupçonné d’avoir transmis le VIH à 6 autres personnes. L’histoire est ubuesque. " Il y a quelques mois, nous avons été contactés par le CHU de Reims qui nous a appris qu’il y avait une recrudescence des contaminations. Nous avons fait des recherches et nous avons rencontré quelqu’un qui disait être séropositif et avoir des relations sexuelles non-protégées. " , explique Arnaud Martignon, président de Reims Liberté Gaie. L’histoire s’ébruite dans le milieu gay de Reims et l'on parle désormais d’un " barebacker " . Allant au-delà de la recherche de virus résistants chez les patients séropositifs, le CHU de Reims aurait établi une supposée filiation entre plusieurs séropositifs et désigné un patient source : le " barebacker " en question. Contacté par téléphone, le CHU, bien qu’embarrassé par la médiatisation de l’affaire dans la presse locale, ne dément pas ces informations. Reims Liberté Gaie, qui avait dans un premier temps conseillé au jeune homme de consulter un psychologue, change brusquement son fusil d’épaule et se lance dans une croisade anti-barebackers, envisageant d’afficher le nom du " barebacker " dans toute la ville. " Il a profité de son passage dans notre association pour avoir des relations sexuelles non-protégées avec des membres de notre association qui étaient fragiles ", indique Arnaud Martignon pour justifier ce changement de cap. Reims Liberté Gaie prépare aujourd’hui une action en justice contre le " barebacker " pour " empoisonnement et mise en danger de la vie d’autrui ". La démarche de Reims Liberté Gaie est toutefois très controversée à Reims même. Ainsi, l’autre association gay et lesbienne locale, Ex æquo condamne fermement la démarche de Reims Liberté Gaie. " Il est peu probable que nous obtenions quoi que ce soit en justice, explique Arnaud Martignon, mais ce que nous voulons c’est surtout responsabiliser les séropositifs. Car lorsqu’un séropositif se trouve face à une personne fragile, c’est à lui que revient la responsabilité d’imposer le préservatif " . Têtu a décidé de saisir le Conseil National du Sida sur les questions éthiques que posent l’attitude des différents protagonistes de cette affaire et y consacrera l’ouverture des pages Têtu + du numéro de mai. http://rlg51.free.fr |
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