Royaume-Uni Le sida fait moins peur mais fait-il aussi envie?
11/09/2003
Une chercheuse britannique affirme que de nombreux jeunes gays dénigrent le safe sex et cherchent à être contaminés par le virus du sida dans leur quête d'identité. Pour Melissa Parker, de l'université de Brunel, pubs, saunas et clubs gay où les rapports non protégés sont la règle prospèrent à Londres depuis le milieu des années 90. Pour la chercheuse, la contamination par le VIH n'est dès lors "plus seulement un risque mais un but". "Etre diagnostiqué séropositif est une étiquette de reconnaissance du fait d'être un vrai gay," estime la scientifique. "C'est perçu comme un bonus. Les thérapies disponibles rendent le VIH moins effrayant. " Les propos de Melissa Parker, qui ne reposent toutefois sur aucun chiffre mais sur des entretiens durant plusieurs années, ont été vertement critiqués par plusieurs associations de malades du sida, qui estiment que la chercheuse participe à "la diabolisation des homosexuels", tout en admettant que les rapports non protégés sont de plus en plus fréquents.