Attendre pour mieux sauter ? Voilà à quoi pourrait se résumer la position finalement adoptée par les députés du Parlement autonome écossais, hier, mercredi 10 septembre, au terme d'une discussion très attendue sur la légalisation d'une union homosexuelle du type Pacs. Alors que les médias britanniques annonçaient une victoire probable des tenants de la réforme qui visait à accorder aux couples homos les mêmes droits qu'aux couples mariés, le Parlement écossais s'est finalement rangé derrière une position plus tiède : c'est à Westminster, c'est-à-dire au Parlement fédéral qui siège à Londres et légifère sur l'ensemble du territoire britannique, qu'il appartiendra de décider de l'avenir légal et fiscal des couples du même sexe dans tout le Royaume-Uni. Cette bataille avait fini par dépasser le strict cadre d'un débat sur les droits des homos pour se transformer en une querelle constitutionnelle sur le séparatisme et l'autonomie législative écossaise.