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Azedine Berkane sera-t-il jugé? | 13/05/2003 L'état de santé psychologique d'Azedine Berkane, l'agresseur du maire de Paris Bertrand Delanoë en octobre 2002 dans les salons de l'Hôtel de Ville, fait l'objet d'expertises discordantes qui sont cruciales dans la mesure où elles conditionnent la tenue d'un éventuel procès. Dans le dernier rapport versé récemment au dossier, les experts estiment que le discernement de l'agresseur du maire de Paris était "altéré" au moment des faits, a-t-on appris vendredi de source proche du dossier. En décembre 2002, une première expertise avait conclu à l'"abolition" du discernement. La différence est d'importance dans la mesure où, dans le premier cas, la personne est jugée mais la juridiction doit tenir compte de cette circonstance lorsqu'elle détermine la peine alors que dans le deuxième cas, elle est déclarée pénalement irresponsable et n'est donc pas jugée. L'avocate de M. Berkane, Me Anna Salabi, a estimé que "la frontière entre les deux analyses reposait sur des éléments très ténus" et annoncé à l'AFP qu'elle envisageait par conséquent "de solliciter une nouvelle expertise qui serait confiée à un collège d'experts". Interrogé samedi 10 mai sur Europe Un, Bertrand Delanoë a affirmé : "Je préférerais qu'il y ait un procès pour que, au moins l'acte soit jugé et que le fait de vouloir tuer quelqu'un parce qu'on n'aime pas la démocratie ou parce qu'on est homophobe soit stigmatisé comme une faute. Cela étant dit, j'ai confiance en la justice et elle fera ce qu'est son devoir et moi je prendrai acte." (avec AFP). |
Source : Judith Silberfeld pour Têtu
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