25/06/2004 Le procès des meurtriers de Gwen Araujo, cette jeune trans assassinée en octobre 2002 (lire Quotidien des 16 et 22 avril), a été ajourné. Le jury n’a pas pu se mettre d’accord sur la peine à infliger aux trois accusés, ce qui selon la loi américaine entraîne un ajournement. Les hésitations du jury portent sur les qualificatifs de «meurtre» et «homicide». Le premier fait référence à un acte de sang froid et peut valoir la peine maximale alors que le second implique des circonstances atténuantes et peut valoir une peine moindre. Selon le site http://www.advocate.com, cet ajournement provoque la colère des militants pour les droits des transgenres, qui prévoient de manifester demain, vendredi 25 juin. Ces derniers voient dans les atermoiements du jury la reconnaissance de la théorie du «trans panic» employée par la défense. Les accusés ont en effet tenté d’atténuer leur responsabilité en arguant du choc causé par la découverte du sexe biologique de Gwen Araujo. Tom Ammiano, l’un des conseillers municipaux de San Francisco (le procès se tient dans une petite ville à proximité), a déclaré qu’il ne «s’agit pas d’un ajournement mais d’un déni de justice». |
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