24/02/2004 Environ 1500 personnes ont participé samedi soir à Paris au rassemblement organisé par plusieurs associations gay, notamment Act Up-Paris et Sos Homophobie, dans le quartier du Marais. Aux slogans de « l'homophobie tue, la lesbophobie tue, la transphobie tue», les participants ont réclamé une égalité des droits et l'interdiction des discriminations homophobes. Après des négociations, de nombreux établissements avaient baissé leur rideau. Dans la rue des Archives, quasiment tout avait été fermé, y compris les magasins non communautaires. Danièle Lochak (LDH), Jérôme Martin (Act Up-Paris), Ronan Rosec (Sos Homophobie) et Patrick Cardon (Gay KitschCamp) ont rappelé le drame vécu par Sébastien Nouchet et ont demandé au plus vite, une loi contre l'homophobie. Quelques personnalités politiques étaient également présentes : Martine Billard, députée Verts de Paris dont le Marais relève de la circonscription, Patrick Bloche, député PS de Paris, François Vauglin, délégué national LGBT du PS, Denis Baupin et Mylène Stambouli, adjoints au maire de Paris, mais aussi Jean-Luc Romero, candidat UMP pour les élections régionales en Ile-de-France. Jean-François Copé a, quant à lui, dans un communiqué de presse, soutenu « la manifestation contre l'homophobie » et s'est engagé s'il est élu à créer « une mission permanente contre les discriminations au sein de l'institution régionale ». Plus étonnant, le porte-parole du gouvernement rappelle enfin qu'il est « un des seuls candidats à avoir placé, symboliquement, en position éligible, à Paris, un militant ouvertement homosexuel et très engagé dans la lutte contre l'homophobie et le sida, Jean-Luc Romero, qui est aussi le seul élu, en France, à avoir eu le courage de révéler sa séropositivité.» L'enjeu électoraliste de cette mobilisation n'aura échappé à personne. Après la manifestation, une centaine de militants associatifs ou non s’est retrouvée dans une salle de la mairie du 4ème arrondissement pour déterminer la suite à donner au mouvement. Les différents intervenants ont souligné l’importance de continuer la mobilisation, mais aussi de trouver une forme d’organisation interassociative permettant un lobby auprès du gouvernement, des députés et des sénateurs. A suivre, donc... A Lyon, 200 personnes se sont retrouvées samedi 21 février Place des Terreaux devant l'Hôtel de Ville à l'appel du collectif des associations Gays et Lesbiennes de Lyon et des associations amies. A signaler la présence de deux adjointes au maire de Lyon, Sylvie Guillaume (santé) et Sabiha Ahmine (droits des citoyens), et de Michel Chomarat, chargé de mission à la mairie de Lyon. A Lille, une centaine de personnes ont manifesté vendredi 20 février à l’appel des associations gay et lesbiennes locales, pour soutenir Sébastien Nouchet. A Marseille, pas de manif mais la naissance du Collectif marseillais de lutte contre le sexisme, la lesbophobie et l'homophobie. Ce collectif, qui réunit associations et syndicats, entend se battre à la fois contre la lesbophobie et l'homophobie, mais également contre l'imaginaire sexiste qui les produit. Le collectif appelle à une mobilisation dans la rue, dans les établissements scolaires et dans les entreprises. Il prévoit une marche nocturne à Marseille dans le courant du mois de mars. Prochains rendez-vous : Paris : Manifestation devant le ministère de la Justice, samedi 28 février, 14h, Place Vendôme. Lille : Réunion de soutien à Sébastien Nouchet, en présence de Jacqueline Paris, sa mère, Patrice Jondreville, son compagnon, et Maître Jean-Bernard Geoffroy, avocat. Daniel Borrillo et Didier Eribon animeront ensuite un débat. (Infos : GayKitschCamp au 03 20 06 33 91). Brest : Rassemblement devant la sous-préfecture, samedi 28 février à 14h (http://www.actionsgay.fr.st) Montpellier : Rassemblement devant la préfecture, samedi 28 février, à 15h, place des Martyrs de la résistance. |
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