17/09/2004 Violé quotidiennement, vendu comme esclave sexuel, menacé de mort… C’est ce qu’a enduré pendant plus de 18 mois un détenu gay d’une prison texane, sans que personne ne semble s’en soucier. Pourtant Roderick Keith Johnson, 33 ans, a eu recours à toutes les procédures possibles. Après avoir fait part des abus aux gardiens de la prison, il a ensuite écrit à l’administration, demandant à être placé en zone sécurisée ou à être transféré dans une autre prison. Mais ses appels à l’aide ont été ignorés. Lorsqu’il fut, à plusieurs reprises convoqué devant les responsables de la prison, ceux-ci lui dirent qu’il devait «se battre» ou se «trouver un homme» pour le protéger. Ils ajoutèrent que, étant gay, Johnson devait «apprécier le traitement». Pendant ce temps, depuis septembre 2000, Roderick Johnson subissait des viols quotidiens, les chefs de gangs de la prison le vendant aux autres détenus pour des relations sexuelles. En dernier recours, Roderick Johnson a contacté l’American Civil Liberties Union (ACLU). Dès que celle-ci a écrit à l’administration de la prison, Johnson a été transféré dans une autre prison et placé dans une zone sécurisée. L’ACLU a décidé d’attaquer en justice. La semaine dernière, une cour fédérale a estimé que sept gardiens et responsables de la prison pourront être poursuivis pour les sévices qu’ils ont laissé endurer à Roderick Johnson. |
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