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ITALIE: Le maire gay dans le collimateur | 04/10/2004 La Mafia n’aime pas le maire gay de Gela et le menace de mort. Rosario Crocetta, communiste et homosexuel déclaré, est le premier citoyen de cette petite ville sicilienne de 72 000 habitants de la province de Caltanissetta. L’année dernière, il a failli être victime d’un attentat mafieux pendant une procession religieuse. Mais le renforcement de sa garde rapprochée, la condamnation des volets des fenêtres de son bureau, les barricades devant celles de son domicile et des écoutes téléphoniques ont permis d’éviter le pire. M. Crocetta ne plait pas à la Mafia parce que il est gay, bien sûr, mais surtout parce qu’il ose bloquer les marchés attribués aux «familles», ou plus précisément, à la «famille» Di Giacomo. «Tu comprends, il est pédé», confie sans le savoir Rocco Di Giacomo, fils d’une famille de «grands» hommes politiques du parti Udeur (centre) bien ancré dans les administrations locales, à un micro caché dans sa Mercedes. Di Giacomo, arrêté en août pour tentative de trouble à un marché public, donne aussi d’autres définitions de Crocetta : «ami de la police» toujours prêt à dénoncer les criminels et «ennemi des clans». «Je reste ici, fidèle, et je continue à dénoncer la Mafia avec noms et prénoms, a déclaré le maire au site italien GayNews. C’est mon assurance sur la vie. Sinon un jour, s’il m’arrive quelque chose, on dira que ça a été un délit passionnel.» |
Source : Par Giacomo Leso pour Têtu
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