07/10/2004 «L’homosexualité est un péché», «Non à la discrimination envers les gays», «La famille existe pour permettre à la femme d’avoir des enfants et d’être protégée par son mari». Toutes ces déclarations sont du même homme : Rocco Buttiglione, Commissaire européen désigné à la Justice, la Liberté et la Sécurité. Toutes ont été faites à la même occasion, il y a deux jours, devant les eurodéputés de la commission Droits et libertés. Le professeur de philosophie Buttiglione, proche du Vatican, a déclaré qu’il «peut très bien penser que l’homosexualité est un péché mais que cela n’a aucune influence sur le droit», qu’il est «opposé à la discrimination des personnes homosexuelles» et «que l’État ne devrait pas s’occuper des tendances sexuelles des citoyens». Dommage qu’un décret législatif signé par lui le 9 juillet 2003, alors qu’il était ministre italien des Politiques communautaires, et cité par les eurodéputés, vienne le contredire. Dans ce texte, qui a transformé en loi la directive européenne contre les discrimination sur le lieu du travail, Rocco Buttiglione a inclus des exceptions à l’égard des gays et des lesbiennes qui voudraient accéder au postes de policier, militaire et secouriste. Comme quoi, chez Buttiglione, la religion et le droit, sont intimement mêlés... Le mensonge ne serait-t-il plus un pêché ? |
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