12/10/2004 Par 27 votes Contre et 26 Pour, la Commission Liberté du Parlement Européen s’est opposée lundi 11 octobre à la nomination du centriste italien Rocco Buttiglione au portefeuille Justice, Liberté et Sécurité de la Commission Européenne. À l’origine de ce camouflet, vu comme une « gifle à l’Italie » par la presse de la botte, il y a l’opposition de Rocco Buttiglione au mandat d’arrêt européen, ses déclarations sur l’homosexualité (« c’est un péché ») et ses positions rétrogrades sur les femmes. Les associations gays italiennes jubilent. Pour Rossana Praitano du Cercle des cultures homosexuelles Mario Mieli «La question homosexuelle a été l’un des points sur lequel Buttiglione a démontré toute sa dangerosité et sa distance avec les exigences européennes d’égalité et de condamnation de toute discrimination ». Pour Aurelio Mancuso, secrétaire nationale d’Arcigay, le vote de hier « est une grande gifle pour Buttiglione et une grande victoire pour les gays italiens et européens. Cet homme, affirme Mancuso, est le prototype de ce qu’on ne devrait jamais avoir en Europe : un bigot réactionnaire qui croit pouvoir insuffler la politique de sa morale catholique. L’Italie devrait apprendre du Parlement Européen à mettre hors état de nuire ses nombreux bigots». L’ancien ministre de Berlusconi, et grand ami du Pape, a réagi presque avec véhémence: « Je ne prostitue pas ma conscience et je ne brade pas mes idées pour une place de commissaire », a-t-il déclaré. Buttiglione n’a toutefois pas l’intention de se retirer de la course et Jose Manoel Durao Barroso, futur président de la Commission Européenee, vient de faire savoir qu’il soutenait l’ensemble de sa commission, y compris Rocco Buttiglione. « M. Barroso a indiqué qu'il était confiant dans l'attachement de M. Buttiglione aux valeurs qui sont dans la Charte des droits fondamentaux et qui interdisent toute discrimination fondée sur l'orientation sexuelle », a souligné sa porte-parole. «Il a aussi dit qu'une société basée sur la tolérance permettait des différences d'opinion », a-t-elle ajouté. Le vote des eurodéputés étant seulement consultatif, il revient maintenant au candidat président de la Commission Européenne Barroso de demander à Buttiglione de partir ou de faire voter par l’EuroParlement son équipe dans l’état actuel. Lors du vote général du 27 octobre les eurodéputés ne pourront pas rejeter un seul commissaire, mais approuveront ou rejèterons l’ensemble de l’exécutif européen. |
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