13/10/2004 Mirko Tremaglia, ministre des Italiens dans le monde, a ajouté hier soir, mardi 12 octobre, sa voix aux protestations de ses homologues contre le rejet par les députés européens de la candidature de l'Italien Rocco Buttiglione au poste de commissaire chargé de la Justice à cause de son hostilité affichée à l’encontre des homosexuels. Il l'a fait à sa manière, en utilisant dans une déclaration écrite à en-tête de son ministère, un mot très vulgaire à l'endroit des élus européens: «culattoni». Ce terme vient de «culata» (postérieur en argot) et signifie vulgairement «homosexuel passif», précise le dictionnaire de la langue italienne de Nicola Zingarelli. Soit, en argot français, «enculé». Originaire de Bergame, âgé de 78 ans, ancien militant fasciste passé à l'Alliance nationale, la formation de droite dirigée par le vice-premier ministre Gianfranco Fini, M. Tremaglia ne comprend toujours pas l'esclandre qu'il a provoqué. «Je suis originaire de Bergame et je ne vais pas parler de «gay». Je parle de «culattoni», parce que c'est comme ça qu'on les désigne chez moi», a-t-il expliqué mercredi, en persistant dans ses critiques contre les homosexuels. Et il a assuré au quotidien La Repubblica avoir reçu «beaucoup de messages de félicitations de la part d'hommes politiques, de journalistes et même d'ambassadeurs». Silvio Berlusconi et Gianfranco Fini n'avaient fait aucun commentaire mercredi en fin de matinée. Et aucune sanction n'a été prise contre M. Tremaglia, dont l'opposition réclame la démission. |
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