07/10/2004 Le procès à huit clos des trois assassins présumés de François Chenu, tué dans un lieu de drague homo à Reims dans la nuit du 13 au 14 septembre 2002, se poursuit aujourd’hui, jeudi 7 septembre, avec l’interrogatoire des témoins cités par la défense. «Vingt-sept témoins sont cités à comparaître pour décrire la vie des accusés», a indiqué le procureur général de Reims Yves Charpenel. Les accusés, originaires de Bazancourt dans la Marne, issus d’un milieu très défavorisé, sont revenus hier sur les faits de manière très distanciée. Le soir du meurtre, ils cherchaient à «casser de l’arabe». Ils finiront par décider de «casser du PD» en rencontrant François Chenu. La cour d’assisses s’est également attardé sur la personnalité de la victime, décrite avec émotion par ses proches. La famille a enfin eu connaissance de la discussion qui a eu lieu lors de cette nuit tragique entre François Chenu et ses trois agresseurs. La victime leur a notamment lancé un ultime «Vous êtes des lâches». François Chenu étant mort par noyade dans l’étang du Parc Léo-Lagrange (à la suite des coups portés par les trois accusés), un débat s’est ouvert hier sur la qualification juridique des faits. Homicide volontaire ou coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner ? Si les avocats de la défense aimeraient entraîner la cour sur cette dernière qualification, le procureur général n’y semble pas du tout disposé. |
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