22/10/2004 Quelques jours à peine après la condamnation des meurtriers de François Chenu, ce rémois battu à mort sur un lieu de drague par trois skinheads, le parc Léo-Lagrange de Reims a été le théâtre de nouvelles agressions homophobes. Cette fois-ci, le mobile n’est pas purement homophobe – casser du pédé -, il s’agissait surtout de détrousser les victimes, les homos étant censés être des victimes plus dociles. «Je me trouvais derrière le complexe sportif René-Tys quand j'ai vu un homme nu, seulement vêtu de baskets et de chaussettes, qui tournait en rond, raconte une victime dans L’Union de Reims. Cela m'a intrigué. Je me suis approché. Un homme m'a alors accosté, puis deux autres. Sous la menace d'un couteau et de bouts de bois, ils m'ont plaqué au sol, m'ont fouillé les poches, ont volé mes clefs, mon blouson et une somme de 10 €. En s'enfuyant, l'un d'eux m'a menacé de mort si je prévenais la police.» «Il y a eu trois agressions dans le même week-end [16 et 17 octobre] et un seul a osé porter plainte», note Olivier Nostry, de l’association Ex æquo. C’est la preuve, selon lui, qu’en cas d’agression homophobe témoigner est nécessaire et peut être utile : «Parfois, une plainte ne donne pas de résultat, mais parfois, cela en donne, et très rapidement», ajoute-t-il. Les agresseurs ne sont pas des skinheads, mais plutôt de jeunes «paumés», selon Olivier Nostry. Selon L’Union de Reims, ils ont reconnu les faits, admettant être venus au parc avec l'intention de détrousser des homosexuels. «Présenté comme l'instigateur des faits, Frédéric Duché, 25 ans, originaire de Toulon, a été maintenu en détention. L'appât, Charles Rosian, 20 ans, son demi-frère Sacha Rosian, 24 ans, et Sébastien Costard, 21 ans, ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire. Les deux premiers vivent en foyer, le troisième demeure à Reims», précise le journal. Le procès a été renvoyé au 2 novembre. |
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