21/10/2004 Dans une lettre au président de la Commission José Manuel Durao Barroso, le commissaire européen désigné à la Justice, la Liberté, la Sécurité, Rocco Buttiglione, exprime ses «regrets» pour les conséquences de ses propos sur l'homosexualité et la famille, révèle l’AFP. Depuis ces propos, M. Barroso s’emploie activement à trouver un compromis «qui respecte les opinions et les inquiétudes du Parlement européen, une solution qui permettra à la Commission d'être efficace et crédible», a-t-il déclaré hier, mercredi 20 octobre, à l’issue d’un entretien avec le chancelier allemand Gerhard Schroeder. Le groupe socialiste au Parlement européen, le deuxième plus important avec 200 députés, a demandé mercredi que M. Buttiglione change de portefeuille au sein de la Commission Barroso. Il n’a été que partiellement entendu puisque si l’on en croit Jens Peter Bonde, le chef d'un des groupes souverainistes du PE, José Manuel Durao Barroso prendra lui-même les attributions relatives à la lutte contre les discriminations et le harcèlement sexuel, qui figuraient jusqu'ici dans le portefeuille de Rocco Buttiglione. Le co-président des eurodéputés Verts Daniel Cohn-Bendit a donc annoncé que les groupes politiques de gauche au PE voteraient «contre» l'investiture de la nouvelle Commission européenne le 27 octobre. Catholique conservateur proche du pape Jean-Paul II, Buttiglione avait été récusé par la commission des Libertés du PE pour avoir qualifié l'homosexualité de «péché» et déclaré que la famille existait «pour permettre à la femme d'avoir des enfants et d'être protégée par son mari» (avec AFP). |
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