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EUROPE: Barroso renonce à soumettre sa Commission au vote | 27/10/2004 Barroso jette l’éponge. L’entêtement du dirigeant de la future Commission Européenne à ne pas changer le portefeuille du très controversé Rocco Buttiglione n’aura pas payé. De peur de s’exposer à un vote de confiance négatif, aujourd’hui, mercredi 27 octobre devant le Parlement Européenn, l’ancien Premier ministre portugais a préféré demander un report du vote. Jusqu’au bout, le commissaire ultra-catholique Rocco Buttiglione, qui avait déclenché un tollé après avoir tenu des propos homophobes et sexiste, aura également refusé de démissionner, même lorsque Silvio Berlusconi en personne lui en fait la demande, rapporte la presse italienne. Ce double entêtement risquait fort de mener à un vote négatif lors du vote d’investiture de la Commission devant le Parlement. « Je suis arrivé à la conclusion que si un vote a lieu aujourd'hui, le résultat ne sera pas positif pour les institutions européennes et le projet européen », a déclaré José Manuel Durao Barroso, sous les applaudissements nourris de l'hémicycle de Strasbourg. « Dans ces circonstances, j'ai décidé de ne pas soumettre la nouvelle Commission à votre approbation aujourd'hui », a-t-il ajouté. L’ancien premier ministre portugais va maintenant consulter les chefs d’Etat européens pour former une nouvelle équipe. Le chef du Parti Socialiste Européen, Martin Schulz, s’est déclaré « fier que (son) groupe ait contribué » à ce recul. Les propos homophobes et sexistes d’un commissaire européen auront donc fait tomber une Commission Européenne, avant même son investiture. En attendant la formation d’une nouvelle équipe, c’est la Commission Européenne actuelle, dirigée par Romano Prodi, qui assurera l’intérim. |
Source : Par Xavier Héraud pour Têtu
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