05/11/2004 Quelques jours à peine après la condamnation des meurtriers de François Chenu, le parc Léo-Lagrange de Reims avait été le théâtre de nouvelles agressions homophobes le 17 octobre dernier (lire Quotidien du 22 octobre). Un jeune homme, servant d’appât, déambulait nu dans le parc, afin d’attirer d’éventuelles victimes. Un homme voulant lui porter secours s’était alors fait agressé par quatre personnes. Elles ont pu être arrêtées et déférées en comparution immédiate. Mais l’affaire a été renvoyée au 2 novembre pour que les agresseurs puissent préparer leur défense. «Je suis vraiment désolé pour cette personne mais je tiens à dire qu’on ne l’a pas agressée parce qu’elle était homosexuelle mais parce qu’il nous fallait de l’argent», a déclaré lors du procès Frédéric Duché, présenté comme l’instigateur, cité par l’Union de Reims. Cette thèse a été reprise par les avocats mais aussi par le ministère public : pas de motif homophobe à ces violences, mais un motif crapuleux. On pourra néanmoins remarquer que ces agressions ont eu lieu dans un square réputé pour être un lieu de drague homosexuelle et que le choix de victimes dont les agresseurs supposaient qu'elles ne porteraient pas plainte n'était pas anodin. D'ailleurs, les prévenus ont reconnu pendant l’audience deux autres agressions, mais aucune plainte n’a été déposée. Frédéric Duché a été condamné à 6 mois de prison dont trois fermes, ses trois acolytes -Charles Rosian, âgé de 20 ans, son demi-frère Sacha Rosian, 24 ans, et Sébastien Costard, 21 ans- ont écopé de six mois de prison avec sursis. La victime a reçu 750 euros de dommages-intérêts. |
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