04/11/2004 John Kerry ayant élégamment – de l’avis général- concédé sa défaite, George W. Bush est officiellement réélu à la présidence des Etats-Unis. Celui-ci a rapidement lancé un appel à l'unité du pays. «Aujourd'hui, je veux m'adresser à tous ceux qui ont voté pour mon adversaire: pour rendre ce pays plus fort et meilleur, j'aurai besoin de votre soutien et je travaillerai à le gagner. Je ferai tout ce que je peux pour mériter votre confiance, a-t-il déclaré. Un nouveau mandat est une nouvelle occasion d'unir tout la nation. Nous avons un pays, une constitution et un avenir qui nous lie.» Rendant hommage à son adversaire vaincu, il a estimé que «lui et ses partisans peuvent être fiers de leurs efforts». Il a remercié les responsables de sa campagne et ses militants, entouré de sa femme Laura et de ses filles jumelles Jenna et Barbara. Le vice-président Dick Cheney était également présent avec sa femme Lynne et ses deux filles. Sa fille Mary Cheney, qui est lesbienne, était présente sur la tribune avec sa compagne. La division de l'électorat ne se manifestera pas dans les institutions. George W. Bush est le premier président depuis 1988 à remporter la majorité absolue des suffrages exprimés et les républicains ont conforté leur majorité au Congrès. Elle est toutefois bien visible sur une carte. Le nord-est avec New York, la Nouvelle Angleterre et certains Etats comme la Pennsylvanie et le Michigan, demeure un bastion démocrate. Les trois Etats de la côte ouest (Californie, Oregon, Washington) sont également solidement à gauche. Les républicains occupent le sud et tout le Midwest essentiellement rural. D'un côté, il y a ceux qui pensent que l'unilatéralisme n'est pas un bon choix et que le recours à l'avortement est un droit très important. De l'autre, il y a les inconditionnels de Bush qui pensent que la guerre préventive est justifiée, que les valeurs familiales comme la lutte contre l'IVG ou contre le mariage des couples homosexuels sont primordiales. C’est la tristesse et une impression de «gueule de bois» qui dominent chez les militants LGBT, mais tous s’accordent à préférer se tourner vers l’avenir plutôt que pleurer sur la défaite. «Notre travail doit continuer dans les États, en particulier dans les 11 qui ont adopté des amendements constitutionnels interdisant le mariage aux couples du même sexe», a ainsi rappelé Cheryl A. Jacques, président de Human Rights Campaign (HRC). De son côté, ne ratant jamais une occasion d’être homophobe, Rocco Buttiglione, ex futur commissaire européen et actuel ministre des Affaires étrangères italien, s’est réjoui du succès des référendums visant à interdire le mariage des couples gay et lesbiens. «Le Parlement européen aurait probablement rejeté Bush, a-t-il commenté, faisant allusion à sa propre déconfiture, mais le peuple américain a préféré voter pour lui.» |
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