24/11/2004 Le tribunal correctionnel de Brest a prononcé hier, mardi 23 novembre, des peines de prison ferme à l'encontre de deux jeunes de 19 et 20 ans reconnus coupables d'avoir agressé, dans la nuit de samedi à dimanche, un handicapé qui fréquentait un lieu de rencontre homosexuel. Les deux prévenus, étudiants en droit et en histoire, ont été condamnés en comparution immédiate à 8 mois de prison, dont deux mois de prison ferme pour l'un, et un mois ferme pour l'autre. Un troisième prévenu, âgé de 22 ans, a été condamné à 6 mois avec sursis. La victime, qui s'était vu notifier un jour d'incapacité de travail, bénéficiera de 3 000 euros de dommages et intérêts. Le tribunal a suivi les réquisitions du procureur de la République François Nicot, qui a dénoncé une agression de type «ratonnade» «parfaitement gratuite et ciblée» de la part de jeunes gens «ivres mais suffisamment lucides pour savoir ce qu'ils faisaient et ce qu'ils cherchaient». A la barre, les trois prévenus, tête baissée, ont marmonné des excuses à l'égard de leur victime, reconnaissant avoir agi par «pure bêtise et méchanceté», mais écarté toute intention homophobe lors de l'agression. Les faits se sont déroulés à proximité du square Kennedy, à Brest, lieu de rencontre habituel d’homosexuels. La victime, âgée de 34 ans et visiblement handicapée, était assise sur un banc lorsque les trois agresseurs lui ont cassé une bouteille de vodka sur la tête après avoir lancé qu'ils «n'aimaient ni les flics, ni les pédés». Mais l'avocat des deux principaux prévenus, Me Patrick Larvor, a également écarté la thèse de l'agression homophobe: «La meilleure preuve est que mes clients ont des amis homosexuels», a-t-il plaidé (avec AFP). |
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