24/11/2004 À quelques jours du 1er décembre, l'Institut de veille sanitaire (INVS) a présenté le 23 novembre aux associations les nouveaux chiffres de l'épidémie en France. En 2003, l'InVS estime à 6000 le nombre de nouveaux diagnostics de séropositivité. C'est la première fois que l'on dispose de cette donnée, issue de la déclaration obligatoire de séropositivité. Parmi ces diagnostics, 32% sont des infections récentes (inférieures à six mois). Mais ce chiffre grimpe à 51% chez les homosexuels, ce qui est particulièrement inquiétant et démontre la persistance d'une épidémie active et forte parmi les gays. 1323 nouveaux cas de sida ont été notifiés entre le 1er janvier 2003 et le 31 mars 2004. La moitié (47%) des personnes déclarant un sida ignoraient leur séropositivité auparavant (37% chez les homosexuels). Côté infections sexuellement transmissibles (IST), le tableau est tout aussi alarmant. Toutes les IST bénéficiant d'un suivi épidémiologique sont en augmentation. Les infections à chlamydiae sont à la hausse, particulièrement chez les femmes. Les hommes sont plus touchés par les infections à gonocoque (blennorragie) et la transmission de la syphilis continue, surtout chez les gays (84% des cas). Dans 55% des cas, c'est la fellation qui est incriminée. L'épidémie de Lymphogranulomatose vénérienne (LGV) rectale, due à une bactérie, et dont Têtu avait signalé l'apparition chez les gays ayant eu des rapports anaux non protégés en juin dernier, se confirme. L'InVS, après avoir lancé une enquête, a dénombré 103 cas de LGV rectale, ce qui fait de la France le pays le plus touché devant les Pays-Bas et la Belgique. Face à ces chiffres particulièrement inquiétants, espérons que la réponse des pouvoirs publics soit à la hauteur. |
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