25/11/2004 Les réactions se poursuivent après l’adoption au Sénat de plusieurs amendements au projet de loi sur la Halde introduisant la répression des propos homophobes. Les Verts et leur Commission Nationale LGBT regrettent que le Parlement et les Français aient été privés d’un grand débat national sur le sexisme et l’homophobie et dénoncent l’absence de prise en compte de la transphobie dans le texte : «Le refus de pénaliser la provocation à la haine, l’injure et la diffamation en raison de l’identité de genre compromet définitivement la qualité - déjà discutable - de ces amendements rédigés, imposés, et votés à la va-comme-je-te-pousse. Les Verts n’accepteront pas que ce Gouvernement donne des minorités sexuelles le visage devenu récemment acceptable des femmes et des hommes homosexuels et qu’il abandonne les transsexuels et les transgenres à eux-mêmes.» Du côté des opposants à ce projet de loi, on continue de dénoncer toute action en faveur de la pénalisation. Les Associations familiales catholiques (AFC) dénoncent «une certaine confusion» autour des amendements gouvernementaux. «Impossible de deviner comment seront effectivement interprétés et surveillés les nécessaires débats de société sur le mariage homosexuel ou l'adoption d'enfants par des couples du même sexe», estiment les associations familiales catholiques. «Si les récents amendements semblent tolérer ces débats, pourra-t-on longtemps exprimer la réalité anthropologique de la différence sexuelle ?», poursuivent-elles sans sourciller. La majorité continue de s’opposer sur la question. Interrogé pas Libération, Sébastien Huyghe, député UMP du Nord s’est redit favorable à une telle démarche : «On a vu dans le Nord-Pas-de-Calais comment Sébastien Nouchet a été brûlé parce qu'il est homosexuel. Il faut marquer la réprobation de la société. Cela commence par des propos homophobes, par de la violence verbale et finit par de la violence physique. Dès le départ il faut qu'on soit vigilant pour que cela n'arrive pas.» Justement, Sébastien Nouchet, que nous avons rencontré hier, mercredi 24 novembre, à son domicile, a confié qu’il était «très en colère» après le retrait du projet de loi du gouvernement : «Les parlementaires utilisent mon nom quant cela les arrange et ensuite ils ne font plus rien.» |
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