02/12/2004 Après l’adoption en commission des lois de l’Assemblée nationale d’un amendement visant à n’ouvrir la possibilité de se porter partie civile qu’aux seules associations reconnues d’utilité publique, les réactions des associations homosexuelles sont vives. L’inter-LGBT s’insurge : « Autant dire que la loi ne sera jamais appliquée, puisqu’aucune association homosexuelle n’est reconnue d'utilité publique. Si les députés confirmaient le vote de la commission des lois, la rupture des relations entre l'Inter-LGBT et la majorité serait totale et définitive ». Sos homophobie dénonce « une volonté claire d’empêcher que les personnes victimes d’homophobie soient entendues et une immense défaite pour tous ceux qui se battent pour l’égalité des droits. » « Nous avions accepté de faire le deuil de la loi contre l’homophobie, poursuit-elle, tant que les dispositions les plus essentielles en avaient été préservées dans les amendements au texte de création de la Haute Autorité. Nous ne sommes pas disposés à accepter d’être bâillonnés par ce nouvel amendement. » Dans la même journée, une dizaine de membres des Panthères roses s’est rendue au siège de la Commission Nationale Consultative des Droits de l'Homme (CNCDH) pour protester contre l’avis rendu par cette commission qui exigeait le retrait du projet de loi condamnant les insultes homophobes et sexistes. Les militants ont crié des slogans homophobes et lesbophobes dans la cour de la CNCDH, en demandant s’il s’agissait de la liberté d’expression. « Alors que la loi contre le racisme et l’antisémitisme permet de combattre la banalisation des propos racistes et antisémites, il est surprenant que la CNCDH s’oppose à la mise en place d’un outil similaire pour lutter contre le sexisme, l’homophobie, la lesbophobie et la transphobie. », s’indigne l’association. |
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