C’était durant l’été 2003. Deux jeunes femmes qui s’embrassaient sur la banquette d’un restaurant de Stockholm s’étaient fait mettre à la porte par le propriétaire qui estimait leur comportement «inapproprié». Le couple avait poursuivi en justice le restaurateur qui avait emporté l’affaire, le tribunal de première instance estimant que les deux jeunes femmes n’avaient pu prouver qu’il avait fait preuve de discrimination à leur égard. Le médiateur contre les discriminations sexuelles, l’Homo, s’était alors saisi de l’affaire, poursuivant le restaurateur pour infraction à la loi contre les discriminations sexuelles, adoptée par la Suède en 2002. Mais une fois de plus, le tribunal a donné raison au restaurateur. L’Homo a fait savoir qu’il comptait faire appel de ce jugement, estimant que le tribunal avait mal interprété la nouvelle législation, puisqu’il avait demandé aux deux femmes d’apporter les preuves à charge. Une mesure qui n’est pas prévue par la loi.