18/11/2004 La polémique enfle, en Suède, autour des déclarations maladroites – ou stupides – de Jens Orback, qui a remplacé il y a un mois la très populaire Mona Sahlin, à la tête du ministère de la Démocratie, de l’Intégration et de l’Égalité des sexes. Göran Persson comptait apparemment sur Jens Orback, 45 ans, ancien journaliste et plutôt beau gosse, pour rafraîchir l’image de son gouvernement fatigué par huit années de règne. Mais depuis sa nomination début novembre, Jens Orback multiplie les bourdes, s’attirant non seulement les foudres des féministes qui l’accusent de ne pas prendre au sérieux les droits des femmes, mais aussi des homos, outrés par les propos tenus par le ministre, dimanche dernier, lors d’une interview radiophonique. À cette occasion, Jens Orback, accusé d’homophobie, a déclaré n’avoir aucun préjugé à l’égard des minorités sexuelles en général, précisant : «J’avais une grand-tante extraordinaire, qui vivait au Canada avec un cheval. Je trouvais cela fantastique. Il faut juste laisser les gens vivre comme ils le souhaitent.» Des propos qui ont soulevé la colère de la communauté homo, qui accuse Jens Orback d’assimiler l’homosexualité à la zoophilie et de «jouer ainsi avec l’un des préjugés les plus sombres et les plus vieux de l’histoire», selon le député libéral Martin Andreasson. Le président de l’association des sociaux-démocrates homosexuels, Håkan Andersson, condamne pour sa part ces «déclarations complètement idiotes», exigeant des excuses. Mardi 16 novembre, le ministre a regretté que ses propos aient été «mal interprétés» et assuré qu’il allait «montrer par [ses] actions [sa] position politique réelle». Jens Orback est d’autant plus attendu au tournant que c’est lui qui devrait diriger les débats sur le «mariage sexuellement neutre». |
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