24/11/2004 Les déclarations du maire de Bucarest Traian Basescu sur l’ouverture du mariage aux couples homosexuels font craindre aux associations LGBT une recrudescence de l’homophobie. «Les droits de la personne et les droits d’une minorité sexuelle ne doivent pas devenir un thème de la campagne» de l'élection présidentielle et des législatives, qui doivent se tenir dimanche 28 novembre, a déclaré Florin Buhuceanu, président d’Accept, principale association gay et lesbienne. Traian Basescu, candidat de l'alliance d'opposition Justice et Vérité (DA, centre-droit), s’était dit favorable à l’ouverture du mariage, ce qui lui a valu les foudres de l’Église orthodoxe et du Parti social démocrate (PSD) au pouvoir. «Permettre le mariage et l'adoption d'enfants par les couples homosexuels, cela n'arrivera jamais en Roumanie, je peux vous l'assurer», a lancé le ministre des Affaires étrangères et futur Premier ministre en cas de victoire du PSD, Mircea Geoana, lors d'une réunion électorale samedi dernier. Selon Renate Weber, la représentante en Roumanie de la fondation Soros, une ONG qui lutte pour la démocratie, «cette position tranchante témoigne d'une rhétorique propagandiste, bien éloignée du programme politique du PSD qui affiche autrement une grande ouverture européenne.» «Nous demandons à tous les partis de mettre fin à ces attaques visant à discréditer une communauté qui se heurte déjà à l'exclusion et à l'intolérance. Les homosexuels sont devenus des victimes collatérales de cette campagne électorale», a déploré un communiqué d'Accept. |
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