25/01/2005 Jeudi 27 janvier, huit membres de l’association de lutte contre le sida Act Up-Paris seront jugés par le tribunal de grande instance de Paris, pour «avoir volontairement dégradé un bien classé ou inscrit, le palais de l’Elysée (monument historique), appartenant à la présidence de la République, dégradation dont il est résulté un dommage grave [...]». Depuis sa création, il y a 15 ans, c’est la première fois qu’une action de l’association contre une institution publique conduit «à un procès de ce type», précise Act Up dans un communiqué. Le 30 novembre 2004, à la veille de la journée mondiale de lutte contre le sida, ces militants avaient manifesté devant le palais de l’Elysée pour «dénoncer la politique du Président de la République en matière de lutte contre le sida», en particulier les engagements internationaux pris par le chef de l’État en matière de participation au Fonds mondial. Du faux sang, fabriqué avec des colorants alimentaires, avait été jeté sur les grilles et la façade, ce qui explique les poursuites pour «dommage grave». Les militants avaient été placés 24 heures en garde à vue (lire Quotidien du 1er décembre 2004), dont les conditions ont été dénoncées par l’association («propos transphobes, homophobes et sexistes, couchage à terre avec 2 couvertures pour 8 personnes, difficultés à se faire administrer des traitements antirétroviraux, refus d’un accès aux toilettes pour une personne sous traitements souffrant de diarrhées»). Pour Act Up-Paris, ces poursuites relèvent d’une «tentative d’intimidation pour nous faire comprendre que le Président de la République serait intouchable et n’aurait aucun compte à rendre sur la politique qu’il mène en matière de lutte contre le sida». L’association appelle à un rassemblement, le 27 janvier, à 10h, devant le Palais de justice de Paris, en soutien à ses militants. Plus d’infos sur www.actupparis.org |
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