15/02/2005 L’effet d’annonce d’un dépôt massif de dossiers n’aura pas eu lieu : seulement deux couples parisiens ont pu enregistrer leur demande de mariage hier, lundi 14 février, jour de la Saint-Valentin. Les autres couples qui souhaitaient participer à l’opération, un peu partout en France, ont dû différer leur demande en raison de complications administratives. À Albi (Tarn), Julia et Marie se sont carrément vues refuser l’enregistrement du dossier. Dans la mairie du quatrième arrondissement de Paris, Franck (27 ans) et Dominique (39 ans) ont rencontré un accueil chaleureux : «Mais on n’est pas dupe, notre demande n’aboutira pas.» Un sentiment partagé par Valérie (25 ans) et Stéphanie (39 ans) qui ont signé le dossier dans le neuvième arrondissement : «Ce n’est qu’une petite pierre militante, pour faire bouger les choses.» On semble loin de là : les mairies d’arrondissements parisiens avaient en effet reçu des consignes claires, dans un courriel de leur direction centrale, leur demandant d’enregistrer les demandes, ne pas publier les bans et de «transmettre au Parquet l’intégralité du dossier afin qu’il puisse faire usage de son droit d’opposition». «Une hypocrisie incroyable» pour Sergio Coronado, le président de l’association C’est l’bouquet qui milite pour le mariage des couples du même sexe. Visiblement piqué au vif, Bertrand Delanoë, maire (PS) de Paris, a rappelé dans un communiqué que même s’il est «favorable à l'égalité des droits de tous au mariage», «en l'état actuel des textes, il n'est pas possible de célébrer l'union de personnes de même sexe». «D'ici là, nous veillons à faire respecter et appliquer le droit dans la capitale, plutôt que de le contourner de manière factice, avec la garantie d'un résultat nul à la clé», a conclu le maire de Paris. |
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