Les militants d’Act Up-Paris ont été condamnés ce matin du 17 février chacun à 600 euros d’amende avec sursis pour «dégradation légère». Cette condamnation fait suite à une action de l’association, le 30 novembre dernier, contre le palais de L’Elysée qui entendait protester contre la politique de Jacques Chirac en matière de sida. Après avoir versé du faux-sang (lavable à l’eau) sur les murs, huit militants avaient été immédiatement arrêtés et placés en garde à vue où ils avaient appris leur mise en examen pour «dégradation volontaire ayant pour conséquence un préjudice grave». Au moment où le Premier ministre avait décidé que le sida serait la grande cause nationale de 2005, ces poursuites avaient largement choqué le monde associatif. Les militants d’Act Up-Paris n’ont pas encore décidé d’un éventuel appel de la décision du tribunal. «C'est un précédent grave qui met en cause un de nos modes d'action très efficace pour interpeller l'opinion publique», a déclaré Eric Labbé, responsable communication de l’association, en soulignant une «judiciarisation de l'action militante».