15/03/2005 100 000, c'est le nombre de séropositifs vivant en France à la fin des années 90. C'est en tout cas l'estimation à laquelle viennent d'aboutir des chercheurs de l'Institut de veille sanitaire (InVS) et de l'Agence nationale de recherches sur le sida (ANRS) et qui est publiée le 15 mars dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire. L'intervalle de précision est de plus ou moins 30 000. Mais selon Gilles Brücker, directeur général de l'InVS, et Michel Kazatchkine, directeur de l'ANRS, «l'intervalle de précision peut sembler large, mais combien de pathologies ont-elles une prévalence connue avec une meilleure précision?». Les auteurs, parmi lesquels figurent Dominique Costagliola et Jean-Claude Desenclos, concluent que «en supposant la constance de l'incidence du VIH de 2000 à 2003, et un nombre annuel de décès de 1 500, on peut estimer la prévalence en 2003 à 97 000». Les deux dernières enquêtes donnaient une prévalence de l'infection par le VIH de 150 000 (85 000-199 000) en 1989 et entre 77 000 et 145 000 en 1992. Si l'on analyse les chiffres par groupe de transmission, en 2000, les hétérosexuels constitueraient le groupe le plus touché avec 34 300 séropositifs, suivi des homosexuels (31 100) et des usagers de drogues (20 200). Mais l'enquête reste très prudente sur la dynamique de l'épidémie et l'InVS ménage la chèvre et le chou: si les auteurs constatent une baisse dans les différents groupes entre 1992 et 1997, «rien n'autorise à dire qu'elle est réelle vu l'imprécision des estimations». Bref, on ne se mouille pas trop. http://www.invs.sante.fr/ |
Webmaster / Éditeur : Monclubgay.com © | Réalisation : Nichetoo.net | ||
Conditions d'utilisation |
|