30/03/2005 À trois jours du Sidaction, Jean-Luc Romero, président du parti politique Aujourd'hui Autrement associé au Parti radical, a écrit au ministre de la Santé, Philippe Douste-Blazy, et au président du Conseil national du Sida, Willy Rozenbaum, pour demander que soit levée l'interdiction faite aux homosexuels de donner leur sang. Le président du collectif Sida, grande cause nationale 2005 ne comprend pas «ce qui justifie encore aujourd'hui l'interdiction faite - depuis 1983 - aux homosexuels de donner leur sang, ce qui apparaît pour beaucoup d'entre eux comme une discrimination inacceptable et aujourd'hui, dans l'actuel contexte épidémiologique, injustifiable. Le concept de conduite à risques devrait dorénavant remplacer celui de population à risques. Il est inexplicable qu'un hétérosexuel qui a des comportements à risques soit interdit provisoirement de don du sang, alors qu'un homosexuel, quel que soit son comportement, l'est à vie», poursuit-il. Et ce matin, une douzaine de militants d'Act-Up Paris ont réveillé à 6h30 le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, en actionnant des cornes de brumes sous les fenêtres de sa résidence privée. Les militants, aux cris de «Le sida ne dort pas», demandaient au Premier ministre qu'il «annonce dès aujourd'hui les mesures concrètes d'une politique publique contre le sida» et «réponde aux revendications du collectif Grande cause nationale 2005». Le collectif a en effet énoncé six mesures prioritaires, dont l'interdiction de toute discrimination dans l'accès aux assurances et aux prêts, le lancement d'un plan Marshall à la hauteur de l'épidémie dans les départements français d'Amérique ainsi que l'augmentation de la contribution française pour la lutte contre le sida dans les pays en développement. Après vérification d'identité, les militants ont été relâchés et devront s'acquitter d'une amende de 68 euros chacun pour tapage nocturne. |
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