20/04/2005 Le plus conservateur, le plus traditionaliste, le plus moraliste des cardinaux a été élu pape, faisant mentir le dicton selon lequel celui qui entre pape au conclave en ressortira cardinal. C'est donc le cardinal allemand Joseph Ratzinger, chef de file des conservateurs, qui a été élu pape par ses pairs, 17 jours après la mort de Jean Paul II, devenant ainsi le huitième pape allemand de l'Histoire et le premier depuis près de 500 ans. À 78 ans, il devient Benoît XVI, en hommage à Benoît XV, resté dans l'histoire comme le pape de la Première Guerre mondiale, pape de la paix.La forte personnalité de Joseph Ratzinger, doyen des cardinaux, avait dominé la période préparatoire qui a précédé le conclave, marquée par 12 congrégations générales. Champion du camp conservateur, préfet sortant de la congrégation pour la doctrine de la foi, l'un des rares à avoir l'expérience des deux précédents conclaves en 1978, le cardinal Ratzinger était présenté comme le mieux placé pour succéder à Jean Paul II, dont il était proche. Son intransigeance doctrinale rassure l'aile conservatrice pour laquelle Jean Paul II était allé trop loin dans la repentance de l'Eglise concernant son histoire et dans le dialogue avec les autres religions. Mais elle rebute ceux qui souhaitent une Église sachant concilier affirmation des dogmes et dialogue avec la société. Joseph Ratzinger est l'auteur de la lettre aux évêques de 2003 qui voulait interdire toute reconnaissance des couples du même sexe. Lors de l'élection de Silvio Berlusconi, Altan, le Plantu italien, avait publié dans l'hebdomadaire L'espresso un dessin d'un homme de gauche disant à un autre homme de gauche: «Ça aurait pu être pire». L'autre répondait: «Non». La scène s'est rejouée au Vatican hier. |
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