17/01/2005 L'émancipation gay est loin d'être un évidence à Aruba, petite île des Caraïbes ayant opté pour l'indépendance lors de la décolonisation des Nouvelles Indes Néerlandaises: la discussion au Parlement sur l'union civile, une initiative du politicien néerlandais gay Boris Dittrich (D66, libéraux du centre), s'est heurtée à une manifestation organisée par le Comité pour les droits humanitaires, les valeurs et l'intégrité et largement relayée par la presse locale, qui ne s’est pas gênée pour parler de «toutes les tarlouzes de l'île». Ce mouvement, qui jouit de la bienveillance du gouvernement arubain, agit dans un contexte particulier: importante dépendance économique vis-à-vis des Pays-Bas, ressentiment post-colonial, fort conservatisme et influence des différentes églises évangélistes. «Nous voyons l'attitude de certains fonctionnaires du gouvernement néerlandais qui visitent Aruba en ce moment comme une agression contre nos droits humains, nos valeurs et notre intégrité, par la manière dont ils exercent des pressions sur nos représentants pour voter un texte qui s'oppose directement à nos valeurs culturelles, spirituelles et morales et se positionne contre nos lois et droits en tant que peuple», a fait savoir le Comité dans une lettre ouverte au gouvernement. Boris Dittrich n'a cependant pas complètement raté sa visite: Aruba a désormais son premier mouvement gay, appelé Ta Basta («Ça suffit» en papiamento). Le travail est immense, mais l'association va bénéficier de l'aide logistique et financière de Dittrich et d'organisations néerlandaises. |
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