J'ai beaucoup de mal à savoir ce que je veux et ce que je ressens.
Je sais au plus profond de moi que je suis gay, mais je n'arrive pas à l'accepter.
J'ai découvert mon homosexualité vers 13 ans et à l'époque cela ne me dérangait guère.
Mais en observant mes amis et mon entourage, j'ai vite compris que j'allais me faire rejetter, alors j'ai enfuis mes pulsions sexuelles au fond de moi en ne disant rien à personne.
Aujourd'hui j'ai 17 ans et je sors avec une fille que j'apprecie beaucoup, mais je sens que je ne suis pas à ma place.
Je ne peux m'empêcher de bander ou de vouloir me branler quand je vois des bites en érection et des hommes nus.
J'ai mal pour ma copine car je sais qu'elle est folle de moi ; mais chaque fois que je lui dis "je t'aime", ces mots sont vides de sentiments et j'ai beau essayer mais je ne ressens rien pour elle.
Aussi j'ai voulu rencontrer des hommes mais je me defile à chaque fois que l'on doit se rencontrer car j'ai peur de passer à l'acte et je me dis que c'est mal.
Je vous demande donc de m'aider à comprendre mes sentiments car je ne m'y retrouve pas .
Pour tous ceux qui souhaiterais me contacter, mon adresse e-mail est:
b.avit@outremeronline.com

Vous avez parfaitement fait vous-même la bonne analyse : vous avez effectivement refoulé vos sentiments, que vous pensiez coupables parce qu'ils n'étaient pas conformes à votre éducation, et vous essayez de "prendre le moule" en vivant, ou en tentant de vivre, une vie hétérosexuelle qui semble ne pas vous convenir. Ainsi, cette culpabilisation vous empêche de passer à l'acte au cours de vos rencontres. Vous en êtes malheureux et vous risquez d'en rendre malheureuse votre amie.
Vos sentiments me paraissent très clairs, mais comme voilés, obscurcis par le poids de ces tabous sociaux, religieux, éducatifs. A partir du moment où vous aurez déculpabilisé, tout se passera mieux. Il est certain néanmoins que vous ne mettrez pas quelques heures à vous défaire de pressions qu'une éducation a mis plusieurs années à installer. Patience donc, et poursuivez votre travail psychologique : vous êtes sur la bonne voie.
Alex.