Bonjour,
Je me permets de te solliciter sur une question. J'ai pendant, de nombreuses années, supprimé, en particulier pendant ma jeunesse, les questions sexuelles. Après quelques tentatives sans suite avec des femmes, j'ai eu la chance de rencontrer un gay libre dans sa tête avec qui j'ai eu ma première relation à 27 ans. L'éloignement, sa maturité plus grande, l'ont amené à me demander de tout quitter pour lui et de venir le rejoindre dans l'ouest. Dans le domaine professionnel spécifique à l'époque, j'avais besoin de temps. L'affaire se solda par une rupture difficile pour moi puisqu'il en chercha un autre et me dit au revoir, avec le mérite et le courage de me l'annoncer de vive voix en face.
Maintenant, j'ai 31 ans, le silence me pèse trop, j'ai annoncé petit à petit à mon environnement amical mon orientation sexuelle. Je l'avoue, j'ai sélectionné suivant le profil des personnes susceptibles de l'accepter, les autres, je le verrai par la suite.
Après cette première phase, j'essaie de découvrir le Marais pour évidemment faire des rencontres. Je suis allé là-bas plusieurs fois avec un ami car je ne me sentais pas l'âme du cow-boy solitaire.
Cette longue introduction m'amène à vous exposer un sentiment de bien-être et de malaise que j'ai du mal à résoudre. A la fois, le bien-être car je me sens moins différent lors de mes balades, mais je n'arrive pas à me faire à l'idée de m'installer seul à un des bars et attendre une hypothètique rencontre. Les autres personnes sont agréables à regarder c'est clair, mais j'ai malgré tout le sentiment d'être un peu de la viande froide exposée.
Il existe des associations comme vous les indiquez dans vos réponses régulièrement, mais je crains d'être un peu décalé en terme de cible de celles-ci.
Certes, la question n'a rien d'extraordinaire, mais j'ai eu envie de vous l'exposer tout de même.
Merci de vos commentaires et je vous souhaite une bonne continuation.
La réponse : |
La solitude et la quête de l'âme-frère ou -soeur restent parmi les épreuves les plus difficiles à surmonter, quelle que soit l'orientation sexuelle, mais d'autant plus que l'on appartient à une minorité sexuelle.
Il est certain que le Marais, s'il présente l'avantage de permettre le regroupement, donc une possibilité pour quelques uns d'exprimer plus librement les codes en usage dans le milieu gay, a pour inconvénient les mêmes "avantages", c'est-à-dire une certaine uniformité d'être et d'agir, qui n'est pas représentative du plus grand nombre.
Et, comme vous le constatez, ne pas correspondre à la norme d'âge, de vêtement, de culture, expose souvent à rester sur la touche.
Il me paraît plus efficace, pour faire des rencontres plus "ciblées", de chercher dans le milieu associatif ou par les petites annonces internet qui proposent des filtres que ne permettent pas les annonces-papier. Parfois, les rencontres se font encore plus simplement, par la découverte d'un voisin, d'un collègue de travail, d'un commerçant du quartier que l'on a pu apprécier pendant longtemps et qui apparaît un beau jour comme "LA" rencontre. De toute façon, plus les critères de recherche sont précis, moins la probabilité de rencontrer l'âme-frère est faible, et un certain nombre de concessions est généralement indispensable à envisager.
Pour résumé, patience, persévérance et bonne chance !
Alex.
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